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Quand Álex entre pour la première fois chez Jana, dont il est fou amoureux depuis longtemps, un monde nouveau s’ouvre à lui. Pour subvenir à leurs besoins, Jana et son frère David font commerce de tatouages magiques, une manière rituelle de révéler les gens à eux-mêmes. David dessine à Álex un tatouage qui le lie à Jana à jamais, mais leur interdit tout contact physique : une terrible douleur fait s’évanouir Álex chaque fois qu’il la touche. Peu à peu, Álex va découvrir qu’il est lui-même doté d’un pouvoir et qu’il est en fait un médou. Ces magiciens inquiétants, qui ont longtemps vécu parmi les humains, se livrent à une perpétuelle lutte entre clans. Mais ils savent désormais qu’il est nécessaire de s’unir contre leur plus terrible adversaire, le Gardien Ultime, déterminé à tous les anéantir…Voilà un premier tome intéressant et plein de bonnes surprises.Álex est un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus normal, jusqu'à ce qu'il se laisse convaincre par David, le frère de Jana, la fille dont il est amoureux, de se faire tatouer. Ce qu'il n'imaginait pas c'est que ce tatouage va lui révéler un monde de magie mais aussi l'éloigner de la jeune fille. Ce que j'ai aimé chez Alex c'est son côté sûr de ses sentiments, quitte à faire peur à Jana. Il est attachant et attendrissant, je l'ai beaucoup apprécié. Jana a un petit côté Ridley Duchannes qui n'est pas pour me déplaire, elle n'est pas mauvaise mais sert ses propres intérêts. David, son frère, est entièrement consacré à son art. Il ne vit que pour protéger sa sœur, venger sa mère et utiliser sa magie.Si la romance entre Jana et Alex est loin d'être simple, c'est aussi par rapport à Erik, le meilleur ami d'Álex. Ce dernier a des sentiments pour la jeune fille, ils ont même eu une histoire mais on comprend très vite qu'il ne fait pas le poids face à Álex. Néanmoins, il est, lui aussi, très attachant, il ne laisse pas filtrer la moindre rancœur ou jalousie.L'univers créé par les auteurs est vraiment intéressant. C'est un mélange de magie mais pas comme on peut s'y attendre. C'est une magie qui s'attache à l'âme, à la personnalité de chacun et à ses désirs profonds. Les tatouages sont un révélateur et une arme qui déclenche la magie. A côté de la magie il y a des anges et des démons, une prophétie et un trône vide.L'apprentissage d'Álex m'a un peu freiné dans ma lecture, c'est une partie qui m'a moins passionnée et qui est trop en longueur. Malgré tout, la dernière partie du roman repart de plus belle et offre un final assez inattendu !Tome 1 : Tatouage - 9 avril 2014
Tome 2 : Prophétie - 6 août 2014
Tome 3 : ???
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« La séquestration n'avait pas été préméditée. Tout au moins au début. Pour dire vrai, tout ce qui m'y a conduit est un enchaînement de hasards ; quand vous auriez cru à ma volonté de nuire ou à une part de perversité, vous vous seriez fourvoyés.
Je n'ai aucunement l'intention de vous détromper. Mais je peux vous raconter. »Claire-Lise Marguier. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose. Mais si je parle de « Le faire ou mourir » je suis sûre que certains d'entre vous connaissent ce roman. Eh bien la demoiselle, forte de son premier essai, persiste et signe ici un second roman étonnant.
Ai-je aimé Les noces clandestines ? Oui. Es-ce que je le recommande ? Je ne sais pas.
Je pourrais dire que l'écriture est sublime, que l'histoire est intelligente, ou encore que la narration est efficace. Mais en réalité, ce que j'ai retenu c'est que ce récit est déroutant, dérangeant même.
C'est un huis clos troublant. Un homme insoupçonnable, prof d'histoire décide à la mort de sa mère de partir à la recherche d'une « âme pure » et de l'enfermer dans la chambre qu'il cache à la cave. Cette âme pure, il la trouve lorsqu'il rencontre Joël un jeune SDF aux cheveux d'or. Les premiers temps sont hésitants et chacun apprivoise l'autre. Une routine s'installe et petit à petit les choses évoluent entre eux. Celui qui mène la danse n'est pas celui qu'on croit.
C'est un récit poignant et déroutant, j'ai été captivée de la première à la dernière ligne. J'ai été tiraillée par les sentiments que l'auteur faisait naître chez moi. Au départ, la révolte puis la peur et l'angoisse. Et cette culpabilité qui m’étreint pendant toute ma lecture. Culpabilité de trouver cette relation belle alors qu'elle est immorale. Cette relation qui évolue et change et dont j'ai été la spectatrice avide.
Bien loin de « Le faire ou mourir », « Les noces clandestines » possède pourtant la même âme. C'est le genre de récit qui ne laisse pas indemne, qui nous reste en tête et dans le cœur.
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Quand les médias ont commencé à parler du virus, Jessie Lamb, seize ans, était davantage préoccupée par les disputes de ses parents. Mais les premiers décès, d'abord au lycée puis au sein même de sa famille, ont eu raison de son indifférence. Impossible alors de nier la pandémie qui touche toutes les femmes enceintes et provoque leur mort.
Confrontée à l'imminence de son extinction, l'humanité n'est jamais apparue si divisée. Mais à quoi bon choisir entre partisans de l'apocalypse et scientifiques acharnés quand l'avenir semble déjà écrit ? Contre l'avis de tous, Jessie décide qu'elle peut changer les choses. Quitte à faire l'ultime sacrifice...
Difficile de parler de ce roman sans en dévoiler trop. Jessie est une jeune fille à la vie plutôt facile, mais elle n'a pas vraiment d'ambition ou d'envie particulière. Elle se laisse porter par la vie. Le choix qu'elle va prendre, celui qui va sceller son destin en est d'autant plus bouleversant. C'est donc son cheminement qui nous est narré. Au départ insouciante, elle prend petit à petit des décisions qui vont la faire mûrir. J'ai été tiraillée tout le long de ma lecture entre l'envie de la soutenir et celle de me dire qu'elle était beaucoup trop jeune pour mesurer sa décision. Mais tout le thème du roman est là. Doit-on décider pour les autres de ce qui est bon pour eux, même si cela nous semble irrationnel ?
Les liens qu'elle entretient avec son père sont extrêmement touchants. Ils sont complices, trop peut-être pour sa mère. Joe, Prof-je-sais-tout comme elle le nomme, est son roc, il est toujours là pour elle. C'est aussi lui qui lui explique comment l'humanité va renaître. En tant que scientifique, il connaît l'évolution de la recherche et du vaccin. Ce qu'il n'imagine pas, c'est que l'idée va faire son chemin dans la tête de sa fille et que cela va le hanter. La culpabilité et le remords vont le pousser à agir de façon inattendue. Leur relation est forte et complice, ils ont la même passion pour la science et la même logique, et, pourtant, un fossé va se creuser entre eux.
Jessie va se retrouver seul face à son choix. Personne, ni ses parents ni le garçon qu'elle aime ne vont réussir à la faire changer d'avis. Avec toute la naïveté de sa jeunesse, elle va prendre la seule décision qu'elle pense être juste.
Ce roman est dur, mais en même temps plein d'espoir. L'enfermement et la révolte de Jessie sont difficiles, mais la relation avec son père amène une véritable bouffée d'air frais. La fin du roman m'a laissée au bord des larmes, les dernières lignes sont bouleversantes. C'est une histoire profonde qui pousse à la réflexion.
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