• Fantasy

    Fantasy

    Définition

    La fantasy mêle généralement un univers médiéval à des éléments extraordinaires tels que la magie, les créatures fantastiques et les divinités imaginaires. Elle peut être “historique” en proposant une vision surnaturelle de notre monde, ou tout simplement proposer un univers totalement original.

    Sorciers, dragons et dieux jaloux attendent le lecteur au détour de chaque page.

  • Imriel est le fils adoptif de Phèdre, l'Élue de Kushiel. Enlevé, torturé et réduit en esclavage lorsqu'il n'était qu'un enfant, Imriel est aujourd’hui prince du sang. À la Cour où se trament mille conspirations, nombreux sont ceux qui souhaitent sa mort, de peur qu'il n'ait hérité des dons maléfiques de sa mère biologique, Mélisande. Alors qu'il approche de l'âge d'homme et que s'éveillent en lui des désirs de plus en plus vifs, Imriel en vient à partager leurs craintes ; il se trouve piégé au cœur d'une trame de meurtres et de manipulations où il devra faire face au plus grand des défis : découvrir sa véritable nature.

    C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai attaqué cette seconde trilogie dans l’univers fantastique créé par Jacqueline Carey. Cela fait directement suite aux aventures de Phèdre & Joscelin, alors que les événements subis à Darsanga ont changé la vie de chacun.

    Imriel est un jeune garçon profondément traumatisé, qui panse ses blessures en se gorgeant de l’amour de ses parents adoptifs, mais qui rejette violemment son sang royal. J’ai vraiment apprécié les moments dans cette famille, ils sont touchants et tous débordent d’affection les uns pour les autres. Ils sont conscients de la chance qu’ils ont d’être en vie et profitent de chaque instant. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre l’évolution d’Imriel et les tourments qui l’habitent. Il passe difficilement de l’enfance à l’adolescence. Ses cousins Sharizai vont d’ailleurs l’aider à faire face à ses désirs troubles, marqués par l’héritage de Kushiel. J’ai aimé la franchise et la désinvolture de Mavros, l’aîné des enfants Sharizai, il est ce qu’Imriel aurait pu devenir sans Darsanga. Si j’ai éprouvé de la méfiance envers eux, j’ai très vite été charmée, ce ne sont que des adolescents bien loin des complots. Imriel est un héros terriblement attachant. J’ai eu envie plus d’une fois de lui faire un gros câlin.

    Les personnages qui l’entourent sont tout aussi passionnants. Il y a bien sûr Phèdre & Joscelin, que l’on affectionne tout particulièrement, mais également les princesses de Terre d’Ange, Sidonie et Alais. Si l’aînée semble froide, c’est qu’elle cache ses tourments sous une couche de mépris, la cadette quant à elle est attendrissante, j’aime beaucoup sa relation très franche avec Imriel. Les amis que se fait le dauphin à Tiberium sont aussi éclectiques qu’enthousiasmants. J’ai un gros faible pour Eamonn, qui tisse une forte amitié avec Imriel ; de son côté, le prince Barbarus a le sourire facile, la fierté de la jeunesse et l’envie de découvrir le monde. Bien sûr, n’oublions pas Lucius, Brigitta et Claudia, tous apportent quelque chose au jeune homme. J’espère qu’on les retrouvera dans la suite !

    Une fois de plus, des éléments fantastiques sont présents par petites touches, cela fournit un vrai plus à l’histoire. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, il est certain qu’il n’y a pas beaucoup d’action, mais c’est pour mieux servir les personnages. Jacqueline Carey manie sa plume avec brio, elle est toujours aussi passionnante.

    Éditeur : Milady – Collection : Fantasy – Date de publication : 10 juillet 2015 – Prix : 12,90€ – 960 pages.

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  • L'Avatar de Jacqueline Carey (Kushiel - Tome 3)

    Le destin réserve une ultime épreuve à Phèdre, la belle courtisane qui éprouve le plaisir dans la souffrance. Elle n'a jamais oublié Hyacinthe, son ami d'enfance, et cherche depuis dix ans la clé qui le libérera de son asservissement : elle se lance dans sa dernière chance de le secourir, une quête qui la conduira au bout du monde, à la merci de seigneurs de guerre déments et face à un pouvoir terrifiant...

    Dernier tome de la trilogie, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. On retrouve Phèdre et Joscelin dix ans après la révélation du complot ourdi par Melisande. Cette dernière demande une énorme faveur à Phèdre, et malgré, ou à cause de leur passé commun, l’anguissette accepte. C’est toujours un plaisir de retrouver ces personnages haut en couleurs et extrêmement travaillés. Dans ce dernier tome le côté fantastique est plus présent de plusieurs façons. La foi des héros est mise à l’épreuve, c’est le temps des remises en questions et des choix qui changent une vie.

    La quête du nom du dieu unique est la partie qui a plombé ma lecture. J’avoue que toute cette partie sur la religion à proprement parler ne m’a pas intéressé. Mais c’est le seul moyen pour sauver Hyacinthe, alors je me suis accrochée. Une fois Terre d’Ange quitté, j’ai repris mon rythme de croisière même s’il a fallu passer les 1/3 du livre (sur 960 pages quand même).

    On retrouve alors du grand Jacqueline Carey. C’est épique, dangereux, plus sombre et violent que ce qu’on a pu lire jusqu’à maintenant mais il y a aussi des passages poignants et magnifiques.

    J’ai pris un plaisir immense à retrouver Phèdre et Joscelin en couple complice. Il faut dire qu’ils se cherchent dans le tome 1 et se déchirent dans le tome 2, c’est donc une complicité qui fait plaisir à voir. Ils se comprennent d’un seul regard et chacun accepte la nature de l’autre quoi qu’il arrive. Alors que l’on pourrait croire que rien ne peut plus les séparer les nouvelles épreuves qu’ils vont affronter vont pourtant les ébranler. Les dangers qu’ils côtoient prennent diverses formes et notamment les démons personnels. Phèdre et la marque de Kushiel, qui l’amènera bien plus loin qu’elle n’a jamais été et Joscelin qui va devoir faire bien des choses qui le répugne par amour. Le point de rupture n’est jamais très loin et j’ai vraiment eu peur qu’ils se perdent sans jamais se retrouver.

    L’arrivée d’Imriel dans la vie de Phèdre et Joscelin va tout bouleverser, leurs vies comme la sienne. Alors qu’il pourrait être la représentation de leurs pires craintes, il est simplement un enfant apeuré, brisé et farouche. Il va nouer une relation très forte avec ses bienfaiteurs, leurs moments ensemble sont touchants. J’adore ce jeune garçon plein de force et de ruse du haut de ces dix ans.

    On retrouve dans ce tome tout ce qui fait la force de la série : de l’aventure, des complots, des personnages charismatiques et une écriture efficace. Malgré un début qui m’a semblé difficile, j’ai malgré tout été captivée par le récit de Phèdre. C’est un tome qui conclut parfaitement cette série épique.

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  • Phèdre nó Delaunay porte la marque de Kushiel, qui lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Devenue la plus convoitée des courtisanes, ainsi qu’une espionne exceptionnelle, elle a dû tout sacrifier pour sauver sa patrie d’une sombre conspiration.
    Aujourd’hui, les poètes chantent ses exploits, mais les dieux n’en ont pas fini avec elle… Car si le peuple d’Angelin aime sa jeune reine, d’autres ne pensent qu’à lui ravir la couronne. Et les comploteurs qui ont échappé au courroux des puissants sont avides de vengeance.

    Laissez-vous séduire par un monde vénéneux peuplé de conspirateurs, de monarques assiégés et de seigneurs de guerre barbares… et surtout par Phèdre, une héroïne hors du commun.

    Après les événements survenus à Troyes-le-Mont, Phèdre coule des jours paisibles loin de la cour avec Joscelin et ses chevaliers. Maintenant Comtesse de Montrève, l'élue de Kushiel va pourtant reprendre le service de Naamah. La fuite de Melisande avant son exécution la hante et elle ne peut se résoudre à laisser un allié de sa pire ennemie aussi proche du trône.

    Le premier tiers du roman est plutôt lent. Phèdre mène son enquête, prend la température comme elle sait le faire, dans la discrétion des chambres de plaisirs. Anafiel Delaunay, Alcuin et Hyacinthe m'ont beaucoup manqué pendant cette période. Phèdre porte d'ailleurs leur deuil au plus profond d'elle et sa relation avec Joscelin ne fait rien pour arranger sa tristesse. Que j'ai eu envie de prendre l'un pour taper sur l'autre ! Ils sont aussi bornés l'un que l'autre et se réfugient chacun derrière leurs serments fait à leur dieu pour faire mal à l'autre. J'ai adoré retrouver les chevaliers de Phèdre, ils sont drôles et infernaux mais fidèle à Phèdre et surtout, toujours disposés à faire ce qu'elle demande.

    Les soupçons de trahison se portent sur pratiquement chaque noble d'Angelin proche de la reine. Phèdre doit bien vite se rendre à l'évidence, rien ne sert de rester à la cour. A partir de ce moment, le roman prend une tout autre tournure. Il s'agit moins d'un jeu de dupe que d'une enquête proprement dites. Certes, notre héroïne doit toujours manier habilement les uns et les autres mais cette fois-ci sans servir Naamah. On découvre une nouvelle contrée, La Serenissima. On se rend compte que Terre d'Ange fait figure de privilégiée pour beaucoup de choses. Et alors que l'on pensait avoir compris qui tirait les ficelles, l'auteure retourne la situation et nous laisse le souffle coupé.

    C'est un second tome dont l'action arrive crescendo, mais impossible à lâcher. C'est captivant, épique, grandiose et magnifiquement écrit. On voyage en contrées lointaines et vogue sur les mers dangereuses aux côtés de pirates maudits par le sang. L'auteure réussit une fois de plus à happer le lecteur dans une épopée fantastique. L'univers est toujours aussi riche avec des personnages hauts en couleur, une pointe de surnaturel amène une notion mystique. C'est une fresque audacieuse et merveilleuse.

    Chronique Place to Be

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