• J’étais là écrit par Gayle Forman

     

    Après le suicide de sa meilleure amie Meg, Cody est sous le choc. Elle était là. Même si Meg et elle s’étaient éloignées depuis quelque temps, elle avait toujours été là pour son amie. Comment avait-elle pu ne pas s’apercevoir que Meg allait si mal ? Pourquoi Meg ne lui avait-elle rien dit ? Quand elle se rend à Seattle à la fac de Meg pour récupérer les affaires de Meg, Cody découvre qu’il y a beaucoup de choses d’elle qu’elle ignorait. Beaucoup de choses qu’elle aurait aimé savoir. Au sujet de ses colocataires, par exemple, le genre de filles que Cody ne rencontrerait certainement pas dans sa petite ville paumée dans l’état de Washington. Ou encore de Ben McAllister, le garçon à la guitare et au sourire narquois qui a brisé le cœur de Meg. Mais surtout, Cody trouve un fichier informatique crypté qui transforme toutes ses certitudes au sujet de la mort de Meg en insupportables questions…

     

    Ce livre parle du suicide, de la dépression mais pas que. C'est aussi une aventure humaine ou Cody va aussi en apprendre beaucoup sur elle même. En effectuant cette quête, elle en ressortira grandie.

    Avec ce livre je suis enfin réconcilié avec Gayle Forman, une auteure et une femme que j'aime beaucoup. Je retrouve dans ce livre, ce que j'ai aimé dans "Si je reste" et "Les cœurs fêlés".

    Au delà de l'histoire, il y a de vrais messages dans ce livre qui donnent à réfléchir, à méditer.

    Est ce que l'on est sûr de bien connaître ceux dont nous considérons être les plus proches ?

    Gayle Forman s'est inspiré d'une histoire vraie celle de Suzy Gonzalez, une jeune fille qui avait tout pour elle dans la vie pour réussir mais qui s'est suicidée. Cela rend l'histoire encore plus vrais car on sent le travail effectué pour parler avec justesse de ces sujets difficiles que sont le suicide ou encore la dépression chez les jeunes.

    Comme toujours chez Gayle Forman, le personnage principal, ici Cody, est très fort. Au fur et à mesure du livre on se rend compte que Cody change et se libère du poids de la mort de Meg mais aussi du poids de sa propre vie qui est loin d’être aussi belle que celle que Meg a pu avoir ou aurait pu avoir en partie.

    Pendant tout le livre, j’ai eu l’impression de porter une partie de ce que Cody avait en elle mais à la fin on en ressort plus léger et très émue. 

    Je ne peux que recommander ce livre aussi bien aux adolescents qu'aux adultes. C'est une belle aventure qui donne beaucoup d'espoir. J’espère que le prochain livre de Gayle Forman sera de la même hauteur que celui-ci.

     Chronique écrite par Amandine.

    Hachette Romans – Collection : Hors-séries - Date de parution : 9 Septembre 2015 – Prix : 17 euros - 368 pages

    Pin It

    votre commentaire
  • Nick et Dara ont à peine deux ans d’écart et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Pour le reste, ces deux sœurs sont très différentes. Nick, l’aînée, est aussi discrète et responsable que Dara, la cadette, est excentrique et délurée. En quelques mois leur vie bascule : le divorce de leurs parents, un amour sur fond d’amitié trahie et surtout un mémorable accident de voiture… Ce jour-là, Nick était au volant. Depuis, elle a presque tout oublié du drame dont sa petite sœur, elle, a gardé de nombreuses séquelles. Ce dont Nick se souvient en revanche, c’est que sa sœur et elle s’étaient insensiblement éloignées avant l’accident. Alors pour renouer les liens, Nick décide de préparer à sa Dara une surprise pour son anniversaire. Mais Dara disparaît, laissant un message énigmatique. Il est temps de comprendre, de combler les trous de mémoire et de faire parler les siennes : Nick décide de mener l’enquête.

     J'aime beaucoup l'écriture de Lauren Oliver, je partais donc avec une bonne appréhension pour ce roman. Malheureusement je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. 

    Avec un thème pourtant intéressant : la relation entre deux soeurs, leur rivalité et leur concurrence, il y avait matière à faire. Avec des bonds entre le passé et le présent, l'auteur tente de démontrer les fissures qui se dressent entre les deux filles mais elle n'a réussi, pour ma part qu'à me perdre. Nick et Dara ne m'ont passionné ni l'une ni l'autre, l'une trop sage et l'autre pas assez.

    J'ai abandonné le roman après une centaine de pages et j'ai déjà insisté pour en arriver là. Je peux comprendre que l'auteur fasse le choix de prendre son temps mais il m'a manqué quelque chose à quoi m'accrocher. Je reste avec une envie de laisser une seconde chance au roman mais aussi celle d'un ennui profond et c'est malheureusement cette seconde impression qui l'emporte. L'écriture de l'auteur est n'a pas sût me captiver outre mesure.

    C'est pour moi un roman pour lequel je suis totalement passée à côté mais qui plaira à ceux capables de surmonter ces longueurs.

    Edition : Hachette Romans – Collection : Hors-séries – Date de publication : 1 juillet 2015 – Prix : 18,90€ - 384 pages

    Pin It

    votre commentaire
  • A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?"

     

    Voici un livre que je n'aurais certainement pas lu par moi-même mais grâce au club de lecture, l'échange de livre nous permet de changer également de genre littéraire.

    Le roman est découpé en trois parties. D'abord, la jeunesse de Mickaël et sa rencontre avec Hanna qui a vingt ans de plus que lui. Très vite ils deviennent amants, la différence d'âge en elle-même ne m'a pas gêné mais le fait qu'Hanna agisse parfois comme s'il s'agissait de son fils m'a troublé, j'avais l'impression d'avoir sous les yeux une liaison incestueuse. Mickaël est amoureux de cette femme même si elle a parfois des excès de colère et ne veux rien lui dévoiler de personnel, lorsqu'il lui avoue sécher les cours pour venir la voir, elle lui interdit alors de revenir. Une routine s'installe alors entre eux, après les cours il lui rend visite lui fait la lecture, ensuite alors ils peuvent faire l'amour. Mais un jour, sans crier gare, elle s'en va laissant Mickaël désemparé et dans l'incompréhension.

    La seconde partie se déroule alors qu'il poursuit ses études de droits, sept ans plus tard, devant une façade de jeune homme arrogant et sûre de lui, il cache en fait la blessure de cet amour qu'il a perdu. Lors d'un procès contre des nazis, il reconnait Hanna, c'est elle mais sans être elle, les choses dont le tribunal l'accuse lui semble incompréhensible. Elle se défend très mal, est montrée du doigt par ses co-accusés. Alors qu'il assiste à toutes les auditions, il finira par comprendre ce qu'elle cache si ardemment.
    La dernière partie est celle de la remise en question pour Mickaël, faut-il excuser Hanna de ses crimes à cause de ce qu'elle cache ? Peut-on pardonner de telle chose ? Comme peut-on vivre avec un amour aussi gênant ? Il finira par la revoir une seule fois alors qu'elle est en prison.

    Ce roman est vraiment intéressant, de par son témoignage sur le passé mais aussi sur les choix que l'on fait et ceux que l'on préfère ne pas faire. J'ai discuté de ce livre avec ma grand-mère, je lui ai parlé de cette femme, qui décide d'être gardienne de camp mais qui n'est pas quelqu'un de « mauvais ». Elle m'a avoué que pendant l'occupation allemande, alors qu'elle avait à peine 14 ans, elle n'avait pas peur des allemands, ceux là même qui était comme Hanna mais des français les maquisards.

    Je ressors de cette lecture avec beaucoup d'aprioris qui disparaissent. Non les allemands ne sont pas tous « mauvais », peut-on excuser un crime par son ignorance, l'amour est-il inconditionnel... Bref, je vous conseille à tous cette lecture et je vous recommande également l'adaptation cinématographique (mon avis). A


    Le liseur de Bernhard Schlink

    Le liseur de Bernhard Schlink

     

    Pin It

    16 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique