• Romance historique

    Romance historique

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    De retour à Rome, Giulia Farnese, maîtresse officielle du pape et désormais mère d'une petite fille, doit faire face aux nouveaux dangers qui menacent son clan. Sa cuisinière et confidente, Carmelina, est rattrapée par son secret : le couvent dont elle s'est enfuie pourrait bientôt la retrouver et elle n'est plus en sécurité.

     

    Son garde du corps Leonello est quant à lui bien décidé à mettre fin à la série de meurtres qui, étrangement, secoue de nouveau la ville depuis le retour des Borgia. Anna était sa seule amie et il refuse de laisser son crime impuni sous prétexte qu'elle était une simple servante. 


    L'étau se resserre autour de nos trois héros qui ne peuvent compter que les uns sur les autres.

     

     

    Après avoir lu Le serpent et la Perle il est facile de penser que la famille Borgia n'est pas si « mauvaise » que l'idée que l'on s'en fait mais, la suite que nous livre ici Kate Quinn est bien différente. On retrouve Giulia, Leonello et Carmelina après l'attaque des Français sans qu'on connaisse les détails de l'affaire. Ce fâcheux épisode n'est que le début d'une spirale dangereuse pour les trois protagonistes.

     

    Giulia, toujours fidèle à son Pape va pourtant tenter de s'en éloigner sans jamais vraiment y parvenir. J'ai souhaité plus d'une fois qu'elle prenne la fuite loin des manigances et des manipulations de la famille Borgia. Même son cher Pape devient moins attentionné et parfois même cruel.

     

    Leonello de son côté poursuit son enquête sur les meurtres de jeunes femmes, il va obtenir les réponses qu'il attendait mais il se perdra au passage.

     

    Carmelina quant à elle a fort à faire avec un jeune apprenti au nez fin et à la langue bien pendu. Elle qui ne souhaite que cuisiner sans se faire remarquer va bien malgré elle se retrouver au beau milieu des affaires Borgia.

     

    Nos trois personnages vont connaître bien des déboires et surtout perdre une partie d'eux-mêmes. Kate Quinn sait captiver le lecteur, elle dévoile suffisamment pour mettre l'eau à la bouche mais pas assez pour pousser à continuer la lecture.

     

    J'ai été passionnée par le destin des personnages dépeints ici, captivée par l'écriture, chaque protagonistes ayant une voix différente, intéressée par le portrait des Borgia, cette famille régit par l'ambition mais corrompu par le pouvoir. L'auteur réserve des surprises, parfois bonnes mais souvent mauvaises. J'ai tremblé pour Carmelina, voulu secouer Giulia et enguirlander Leonello. Je me suis prise d'affection pour eux mais aussi de pitié pour certains membres de la famille du Pape.

     

    Kate Quinn est la seule auteure à me faire lire avec autant de passion un roman historique avec l'envie d'en savoir plus sur l'Histoire.

     

    Avec le Serpent et la Perle ainsi que la suite et fin La Concubine du Vatican (qui a pour titre original Le Lion et la Rose), Kate Quinn nous offre une fresque captivante sur cette famille sulfureuse qui a marqué l'Histoire.

     

    Éditeur : Presses de la Cité – Date de publication : 09 juin 2016 – Prix : 23€ – 510 pages

     

    Chronique Place to Be

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  • La maîtresse de Rome de Kate Quinn

    Jeune esclave juive soumise aux caprices de Lepida, son arrogante maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer. Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret.

     

    La maîtresse de Rome est un énorme coup de cœur. Pourtant, acheté un peu par hasard chez France Loisirs, c’est la chronique de Julie qui a fait grimper le livre en haut de ma PAL. Et grand bien m’en a pris ! Très loin de mon genre de lecture, j’ai pourtant été immédiatement captivée par l’histoire.

    On suit les aventures de Thea, jeune Juive de 14 ans, esclave auprès de Lepida Pollia. Malgré leur âge identique, elles sont loin d’être semblables. Lepida est belle, arrogante, orgueilleuse et ne pense qu’à s’élever socialement. Thea est cultivée, intelligente, courageuse et n’espère rien de la vie. Mais le destin va faire de Thea la maîtresse de Rome.

    J’ai immédiatement aimé Thea, qu’on découvre avec son fort caractère, qui se révolte à sa façon. Elle tente d’échapper comme elle peut à sa vie en se faisant couler le sang. Ce qui est remarquable c’est qu’on ne prend jamais en pitié Thea. Malgré tout ce qui lui arrive, ce qu’elle subit, malgré ses moments les plus difficiles, et il faut dire qu’ils sont nombreux, j’ai cru bien des fois que Thea ne pouvait pas tomber plus bas. Mais je me suis trompée. A côté de toutes ses épreuves il y a son histoire avec Arius. Arius c’est le gladiateur que convoite Lepida. Mais il est plus intéressé par l’esclave plus que par la maîtresse. J’ai totalement fondu pour lui. Il est bourru et asocial mais tellement touchant. Il n’a connu que la violence et trouve dans les bras de Thea ce bonheur dont il n’a jamais osé rêver. Leur histoire est touchante et tellement belle. Je raffole de leur moments ensemble.

    L’écriture de l’auteure est efficace, les pages s’enchaînent et on ne voit pas le roman défiler. J’ai été très étonnée face aux scènes de sexe très pudiques, on comprend aisément ce qui se passe sans que ça soit détaillé. D’ailleurs vu le contexte ça aurait pu devenir graveleux mais il n’en est rien. Les scènes de violence et de cruauté font face à d’autres remplis d’amour et de tendresse. Les passages dans l’Arène sont tels que je retenais mon souffle, j’ai eu peur pour Arius. Chose intéressante, la narration à la première personne se fait par alternance entre Thea et Lepida. Pour les autres personnages, les hommes, la narration passe à la troisième personne. Pour ne pas perdre le lecteur, le changement de point de vue ou de lieu est indiqué au début de chaque paragraphe. Le roman s’étale sur une longue période, plus de 10 ans. J’ai trouvé ça très intéressant car ça permet d’avoir des évolutions et des changements cohérents.

    A côté du trio de tête un certain nombre de personnages viennent s’ajouter. Marcus, le mari de Lepida, j’ai beaucoup apprécié ce personnage même si je me suis énervé contre lui, face à son aveuglement. Paulinus, je crois que c’est celui qui évolue le plus, Sabine, la jeune fille qui voit tout mais ne dit rien et Vix, le sale gosse attachante. Il y a plein d’autres personnages mais je ne peux pas parler de tous. Je rajouterais juste que je crois n’avoir jamais autant détesté un personnage que Lepida. Si au début de l’histoire ce n’est qu’une gamine énervante, elle devient rapidement une femme dangereuse prête à tout pour arriver à ses fins.

    En conclusion c’est un ENORME coup de cœur. Je n’ai même trouvé un point négatif à relever. J’ai été incapable de lâcher le roman. Les personnages sont attachants ou détestables (c’est selon), l’histoire haletante, l’écriture captivante. Maintenant mon plus gros dilemme c’est de savoir si j’attends la suite chez France Loisirs (qui risque d’être longue à venir) ou si je me jette sur celle en grand format. Parce que bon, j’en veux encore ! 

    La maîtresse de Rome de Kate Quinn

    Empire romain, Ier siècle de notre ère, sous le règne de Trajan. Fougueux et obstiné, le jeune Vix, ancien gladiateur, revient à Rome en quête de gloire. Fille d'un sénateur, l'insaisissable Sabine a soif d'aventure. Tous deux se connaissent depuis l'adolescence, et nourrissent une passion réciproque. Mais si elle aime s'amuser avec le beau Vix, Sabine rêve d'un grand destin ? ce que le garçon ne pourra jamais lui offrir, contrairement à Hadrien, le futur empereur, auquel elle est promise. Alors que Rome se prépare à de grands changements, les deux amants, happés chacun de leur côté par le tourbillon de l'histoire, sauront-ils se retrouver ?

    Je viens de refermer les dernières pages de L’impératrice des sept collines, j’ai l’estomac noué et les larmes aux yeux. Kate Quinn est une conteuse hors norme. Elle a réussi à me captiver avec ses personnages, à m’emmener dans ses contrées lointaines et à me faire vivre des émotions violentes et contradictoires. J’ai oublié que j’étais dans mon salon, j’étais à Rome ou en Dacie, dans les palais impériaux ou sous la tente des légionnaires. J’étais à côté d’un Empereur aimé, d’un soldat ignorant de ses propres désirs, d’une fille de sénateur aventureuse, ou encore d’un jeune homme sans ambition. 

    Ce second tome est différent de La maîtresse de Rome, mais tout aussi addictif. Si l’histoire des parents de Vix avait un contexte très politique, la sienne est surtout une histoire de destinée. La destinée de deux êtres faits l’un pour l’autre mais que le destin et les ambitions vont malmener. Que j’ai aimé la voix de Vix, ce sale gosse devenu un homme terriblement attachant. Il est franc et sans concession. Il aime ou déteste, il est entier, et c’est ce qui lui vaut tellement d’ennuis ou au contraire, lui sauve la vie. Sabine, elle, est une fine tacticienne, elle connaît mieux Vix qu’il ne se connaît lui-même. Sabine désire voir le monde et aider les autres. Ce sont deux fortes personnalités complémentaires. J’ai aimé leurs moments ensemble, furtifs, éphémères mais tellement intenses. Ils sont comme deux aimants qui s’attirent pour se repousser constamment. Et le champ magnétique qu’ils provoquent engendre plus de conséquences qu’ils ne peuvent songer. 

    Une fois de plus, l’auteure allie des scènes d’une cruauté sans nom à d’autres d’une beauté sans égale, ainsi que des personnages détestables à d’autres admirables. Elle manipule habilement ses pions et nous laisse sans voix, la gorge sèche, le ventre serré. Combien de fois ai-je eu envie de jeter mon livre à travers la pièce ? Ou à l’inverse vouloir lui faire un câlin ? Kate Quinn fait ça mieux que personne. Et elle crée toute une pléiade de personnages captivants. Trajan, l’empereur aimé, Titus celui qu’on ne voit pas venir, Julien, Philippe, Simon et le Clou, les amis fidèles de Vix, Faustine, le jeune sœur au visage angélique, Antinoüs, celui qui promet beaucoup, Hadrien, le froid calculateur, Plotine, la mère à l’ambition dévorante et bien d’autres encore. Autant de personnages tous différents et travaillés. Il n’y en a pas un seul qui soit convenu ou prévisible. 

    La fin du roman est déchirante. Une envie de hurler, de pleurer nous saisit tandis qu'on réalise que ce qu'on pensait acquis ne l'est pas du tout. Mais il y a cette prophétie qui plane dans l’air, on ne cesse d’y penser constamment. Elle est là tapie dans un coin et on s’y raccroche de toutes nos forces. Il ne me reste qu’une chose à faire : attendre la suite. Qui n’est pas encore écrite… 

     

    « J’ai servi quatre empereurs. J’ai tué le premier, aimé le deuxième, le troisième été mon ami, le quatrième, j’aurais peut-être dû le tuer aussi. Je m’appelle Vercingétorix et j’ai une histoire à vous raconter. » 

    Lire les premières pages

    Prequel : Les Héritières de Rome - Parution 12 Juin 2014
    Tome 1 : La maîtresse de Rome - Janvier 2012 
    Tome 2 : L'impératrice des Sept Collines - Juillet 2013
    Tome 3 : ??? - En cours d'écriture

    La maîtresse de Rome de Kate Quinn

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