• Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu'elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie « normale », celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
    Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l'open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de coeurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n'arrive pas à percevoir les liens...

    « L'abandon était trop rude, la solitude trop dure pour la personne que j'étais à l'époque. Même si j'ai véhiculé l'image de quelqu'un d'accompli, j'ai toujours entendu la cassure. Les petits morceaux tombés, qui ne trouvent plus leur emplacement. J'ai vécu la peur d'être brisée un peu plus encore, jusqu'à ne plus savoir marcher. »

    Ce qui marque immédiatement c’est l’écriture de Samantha Bailly. Elle est poétique, imagée, elle frappe et provoque une émotion. On ne peut pas rester impassible à ces mots qui résonnent avec justesse. J’ai été happée par ce récit poignant.

    Alice, jeune femme fracassée par la vie, possède un don, celui de voir les liens qui sont tissés entre les gens. Des lignes blanches qui relient les êtres entre eux, amitiés sincères, amours éphémères, rien ne lui échappe, les liens sont là, plus ou moins forts. Alice est en façade une jeune femme qui a tout pour être heureuse, en apparence seulement. A travers son passé, on découvre qu’elle est en réalité seule, la mort de sa grand-mère, son adolescence chaotique, ses relations avec les hommes. Et ce qu’elle a fait de sa vie après l’arrivée de son don n’est pas là pour combler son manque, bien au contraire. Mais pour autant elle ne s’apitoie jamais sur son sort, j’ai aimé être au côté d’elle, d’être sa confidente.

    Quand elle décide de se ranger, c’est à ce moment qu’elle rencontre la seule personne dont elle ne voit pas les liens. Les liens se brisent avant même de s’accrocher à Raphaël, son manager. Il est séduisant, mystérieux mais distant. C’est un personnage loin de la caricature, il se dévoile petit à petit. Je l’ai aimé et pourtant il est parfois détestable. Je l’ai détesté par son comportement envers Alice et je l’ai aimé dans ses moments sans fard, quand il lâche prise.

    Shamin, Sébastien et Romain sont également très attachants, tous loin de l’image qu’ils donnent au premier abord. Ils sont ces liens qui sont utiles pour se construire : amitié, présence et écoute.

    Le roman est plus porté sur l’attirance qu’il y a entre Alice & Raphaël que sur la romance « pure ». La faute à l’éditeur et sa collection « grande romance ». Heureusement que les copines m’avaient parlé de l’histoire sinon je ne me serais pas intéressée à ce roman, ou du moins le côté romance m’aurait un peu freiné.

    J’ai aimé les chapitres coupés en deux : présent/passé puis présent/futur. Les comportements d’aujourd’hui sont influencés par ceux d’hier et orientent les prochains. Ce qui nous lie est une tranche de vie. L’évolution d’une jeune femme égarée qui va devoir affronter ses peurs pour vivre. Je ressors de ma lecture enchantée, une fois commencé le roman ne se lâche plus. Si j’ai un seul regret, qu’il soit si court. J’en voulais plus. A

     

    Ce qui nous lie de Samantha Bailly

     

    Ce qui nous lie de Samantha Bailly

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  • "Il y a certains contes que l’on préfère ignorer…"

    Une plongée dans la Dark Fantasy et les ténèbres de l’imaginaire roumain

    "Cruauté et volupté entraînent l’ivresse du sang".

    Mina, jeune Tsigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont en proie aux tourments des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d’infamie. Mais arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup qui décide de les protéger. Mina pense avoir trouvé la paix quand ses cauchemars commencent. Un chevalier à l’armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur du pays, dont la réputation de cruauté le désignait comme Dracul, le fils du démon. Un lien les unit…

    La griffe et le sang est une très bonne surprise. Dès les premières pages je me suis prise d’affection par la jeune Mina qui vient de perdre son père.  La jeune Tsigane fuit dans les Carpates avec sa mère dans leur roulotte dans l’espoir d’un lieu sans danger. Mais c’est sans compter sur la peur que suscite leur arrivée chez les villageois. Affublé de capes rouges pour être reconnaissable dans les vertes pâturages, elles vont se rendre compte rapidement que leur tranquillité est toute relative. Mais l’apparition d’un mercenaire qui les prend sous son aile va changer la donne.

    Les personnages sont intéressants. J’ai immédiatement adopté Mina et son fort caractère, elle tient tête à tous le monde et n’a pas sa langue dans sa poche. Sa mère est plus discrète mais son amour pour sa fille la rend attendrissante. Viorel, le mercenaire, sous ses airs bourrus va se prendre d’affection pour les deux femmes. Adrien, le garçon du village, le premier que rencontre Mina et le seul qui ne la juge pas est touchant. Mais rien n’est aussi simple et chacun cache des choses. L’auteur parsème l’histoire d’indices qui nous amènent au dénouement. Certains sont prévisibles, d’autres moins mais le tout est cohérent et passionnant. L’écriture de l’auteur est efficace. Les pages défilent et il est impossible de finir un chapitre sans vouloir entamer le suivant.

    Le résumé parle d’une réécriture de Dracula. J’avoue qu’il y a bien des passages qui font référence à l’œuvre original mais Vlad Tepes est très peu présent. Je m’attendais à ce qu’il tienne un rôle plus important. De plus, entre les loups et les capes rouges, sans compter un certain rêve de Mina, ça m’a fait surtout penser à une réécriture du Petit Chaperon Rouge. Cela n’est pas pour me déplaire mais j’avoue que la quatrième de couverture induit en erreur.

    Par contre, la collection Pandore vise un public « Young Adult » mais j’avoue que je n’ai pas trouvé ce roman très jeunesse. Voir même pas approprié pour des adolescents de 13/14 ans. Il y a des scènes et des morts violentes, le tout est décrit avec beaucoup de détails. Je n’ai pas été choquée, loin de là, mais je ne sais pas comment cela peut être perçu par les plus jeunes.

    En conclusion, je dirais qu'il s'agit d'un roman plus adulte que jeunesse. Les thèmes du roman diverses abordent l'acceptation de soi, de la différence et de l'identité. Une très bonne surprise que je recommande. Un grand merci aux Editions Le pré aux Clercs et à la collection Pandore poru le partenariat. 
    A

    La griffe et le sang de François Larzem

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  • Vingt-cinq ans. C’est l’heure du premier bilan et aux yeux d’Emma, il est moyen, voire complètement nul.

    Jeune et déjà ex-journaliste, cette Parisienne pétillante et mille fois reconvertie vient de poser ses bagages aux Galeries Lafayette, maison incontournable pour toute nana mordue de mode.

    Excitée à l’idée de débuter sa première journée de travail, Emma n’oublie cependant pas ses amours en crise et la période orageuse que traverse sa maman.

    Mais la pin-up a tendance à voir la vie plus rose que grise comme elle préfère croquer dans un millefeuille que de s’étouffer avec un yaourt à 0 %.

    Aujourd’hui, Emma remet les compteurs à zéro pour faire de sa vingt-cinquième année, son année… Alléluia !

    Au départ j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. Je ne lis jamais de chick-lit et le manque de « trame de fond » m’a quelque peu perturbée. Mais passé les premières pages, j’avoue que je me suis prise d’affection pour Emma (ou Astrid, l’auteure). Ses boulots, ses amours, sa vie, tout n’est pas forcément toujours rose. Les pages ont défilé sans que je ne m’en aperçoive. Je dois bien avouer qu’une fois ma liseuse éteinte, j’en voulais encore. Le roman m’a souvent fait sourire, parfois chamboulé notamment lorsqu’il s’agit de la maman de l’héroïne. En ce qui concerne les hommes successifs de l’héroïne, j’ai trouvé un peu agaçant qu’elle sache à chaque fois que telle ou telle relation ne lui apportera rien. Elle ne se trompe jamais ? Sauf certainement pour le dernier, mais c’était assez prévisible. L’écriture est simple mais efficace. Il y a un rythme dans le récit. On suit avec plaisir les chroniques de cette jeune parisienne un peu (beaucoup) paumée. Par contre, ce n’est pas uniquement sur Paris qu’on galère à trouver du boulot et un mec hein. C’est partout pareil. En conclusion c’est une lecture plutôt sympathique et une bonne surprise ! Merci aux éditions La Bourdonnaye pour le partenariat. A

    Je suis comme vous, unique ! d'Astrid El Chami

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