Une étrange brume flotte autour de lui, et seulement autour de lui, quand Kler l'aperçoit pour la première fois, ce soir-là, près de l'étang.
Le déménagement dans la vieille maison de famille va permettre à la jeune fille de découvrir sa destinée, sa véritable destinée. Elle tombe amoureuse de Briagenn, et n'envisage aucun futur sans lui. Elle entre dans le monde du garçon, un monde de mystères, de magie, de cités disparues, un monde gouverné par... le Seigneur des Morts.
C'est une romance interdite.
Au lycée, elle rencontre Even, qui va, lui aussi, suivre le même chemin qu'elle, par amour pour Cédrick, un garçon comme Briagenn.
Des évènements qu'ils ignorent encore, survenus dans un passé millénaire, vont les placer sur un chemin prédéterminé.
A quel monde Kler et Even appartiennent-ils ? Pourront-ils porter haut leur destinée et y survivre ?

Voilà un moment que j’ai ce petit roman dans ma bibliothèque. J’ai bien fait de l’en sortir car ce fut une lecture rapide et efficace. Comme dans tous ses écrits, l’auteure met en avant la Bretagne et ses paysages magnifiques. Comme à chaque fois j’ai envie d’aller faire un tour dans cette région.

Si au départ j’ai un peu tiqué sur la rapidité des sentiments entre Kler et Briagenn, finalement leur relation se fait tout en douceur. Ils apprennent à se découvrir et à travers eux on entrevoit le monde dans lequel évolue Briagenn. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’univers de ce dernier, l’auteure fait une fois de plus preuve d’imagination. On est vite captivé par les multiples créatures qui sont entre les deux mondes, celui des vivants et des morts.

Si la principale voix du roman est Kler, on découvre Briagenn à travers son journal. Sa vie d’humain tout comme sa mort, ses débuts de Revenant et la relation avec son père. Les parties le concernant sont courtes mais lèvent un peu le voile sur lui. Tout comme les extraits des autres revenants, cela permet de mieux les connaître et les comprendre. Concernant les autres revenants, si Haude et Loeiz ne m’ont pas interpellé, Cedrick m’a rapidement convaincu. Sous des airs d’arrogance et de beauté, il cache ses souffrances sous un épais vernis. L’autre humain de l’histoire, Even est sombre et torturé. Défiguré, il se voit comme un monstre et ce n’est pas grâce au comportement des élèves de son lycée qu’il va changer sa vie. Mais petit à petit en fréquentant Kler puis Cedrick il va évoluer. J’avoue, j’ai un gros coup de cœur pour le couple qu’il forme avec Cedrick. L’un est solaire alors que l’autre est taciturne, ils se livrent, se découvrent et s’apprivoisent. Je trouve ce couple plus profond que Kler & Briagenn.

La fin du roman est assez particulière, j’avoue que j’ai été assez surprise par la tournure des événements. C’est loin d’être une fin « conventionnel » mais le roman s’achève malgré tout. J’avoue que je suis quand même assez frustré mais après tout pourquoi pas.

Ce fut donc une lecture divertissante et passionnante. J’aime toujours autant les écrits de Christelle Verhoest et la région dans laquelle elle fait évoluer ses personnages. A 

« J’ai vraiment pas de bol, il aura suffi d’une morsure, d’une seule, pour que je me retrouve embarquée dans une histoire sans queue ni tête. Je ne sais pas exactement comment ça a commencé, et je ne sais pas non plus de quelle manière tout cela va finir. Quoi qu’il en soit, celui qui fera en sorte que les jeunes vampires arrêtent de s’enterrer dans mon jardin, sera mon héros. Et si en plus il est beau, riche et intelligent, je ne me plaindrai pas ! Je veux retrouver ma vie d’avant, tranquille et… ennuyeuse à mourir. »

Sauf qu’en voulant éloigner les ennuis, il arrive qu’on en attire d’autres… à plumes.

Félicity est une héroïne un peu « simplette », j’entends par là qu’elle est parfois, pour ne pas dire souvent, longue à comprendre les choses. J’ai bien rigolé face à la collection de lingeries dont elle dispose même si je l’ai trouvée très portée sur le sexe, voire trop. Elle est constamment en extase devant chaque membre du sexe opposé un brin attirant. A la longue ça m’a lassé. Côté personnage, seuls Terrence et Stanislas ont éveillé mon intérêt, le sale caractère de l’un et la malice de l’autre sont un régal. Les amis qui entourent l’héroïne sont transparents et à l’heure où j’écris cette chronique, j’ai déjà oublié leurs noms.

J’ai trouvé que la nature de Terrence & Stanislas est longue à venir alors que l’on sait pertinemment ce qu’ils sont. Les évènements s’enchaînent sans grande surprise, c’est cousu de fil blanc mais on se laisse porter malgré tout.

Le gros point positif du livre est l’univers créé par l’auteure. Ni tout blanc, ni tout noir, les anges sont loin de l’image qu’on a l’habitude de lire. Les « entre-deux » et les choix, on non choix, qu’ils doivent faire amènent une dynamique intéressante.

Loin d’être le meilleur de l’auteure, ce roman n’en reste pas moins divertissant. L’écriture est simple et efficace, on se retrouve à faire défiler les pages sans s’en apercevoir. Je lirai la suite sans problème car ça reste une lecture légère et sans prise de tête. A

Tome 1 : Les anges mordent aussi - Octobre 2011
Tome 2 : Les anges ont la dent dure - Septembre 2012

 
La pâle lumière des ténèbres
Érik L'Homme
 

Première mission pour Jasper : trafic de drogue chez les vampires.

Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Bon, mais depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l’adresse ultra secrète de L’Association. L’organisation a repéré chez lui certaines aptitudes pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Et les stages de L’Association ne se passent pas vraiment autour de la photocopieuse ! Armé d’une bombe lacrymogène au jus d’ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue.
Attention au retour du jet d’ail !

Suite à un sondage sur facebook afin de changer un peu de style, j’ai cédé à l’avis général : lire A comme Association. J’avoue que c’est un très bon conseil. J’ai passé un agréable moment avec Jasper et son humour !

Jasper est un ado solitaire, marginal et également un alchimiste. Apprenti sorcier et autodidacte par-dessus le marché. Il fait partie de l’Association qui a pour mission de protéger les humains, les Normaux, des créatures en tous genre, vampires, démons, loups-garous, les Anormaux par les humains ayant des capacités particulières, les Paranormaux. Mais Jasper n’a que 15 ans, il est juste stagiaire comme l’indique le S sur sa carte de l’Association. Néanmoins il prend son travail très au sérieux, en manque de reconnaissance il ne demande qu’à faire ses preuves. Jasper est un personnage à mourir de rire, il se met dans des situations pas possibles mais se débrouille toujours pour se dépatouiller. Son humour franchement douteux et pourtant terriblement efficace.

L’histoire est simple puisqu’on suit une journée de notre adolescent mais c’est une journée particulière car on lui confie sa première mission. Et pas des moindres : enquêter sur un trafic de drogue chez les vampires. Of course, rien ne va se passer comme prévu et notre Jasper malgré son humour ne va pas s’en sortir aussi facilement.

Ce roman est un bol d’air frais au milieu de cette tendance à la dystopie qui est parfois franchement déprimante. Ce premier tome pose les bases pour quelque chose de prometteur. Je compte d’ailleurs m’attaquer à la suite très rapidement. A

Les limites obscures de la magie
Pierre Bottero

Elle s'appelle Ombe, est lycéenne à Paris et adore la moto. Elle a aussi l'incroyable pouvoir d'être incassable ou presque. C'est pourquoi L'Association l'a recrutée comme agent stagiaire. Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème? La discrétion est une obligation absolue au sein de L'Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l'incassable risque fort de comprendre ce que «ou presque» veut dire.

Avec ce second tome on découvre Ombe, stagiaire au même titre que Jasper. La demoiselle a de la répartie, n’a pas froid aux yeux et plutôt du genre à agir et réfléchir après. Presque totalement hermétique aussi bien à la hiérarchie qu’à la magie, elle compense par une capacité remarquable à la résistance physique.

La discrétion n’étant pas son fort (ça me rappelle quelqu’un), la jeune femme est envoyée à la campagne (horreur) pour accomplir une mission qu’elle seule peut remplir (il faut parler couramment le Japonais).

Ombe est un personnage fort en caractère, en gueule, cette fille a un charisme fou (on découvre pourquoi) et on l’adore. Bon, il faut qu’elle évite d’ouvrir la bouche pour parler car c’est une vraie charretière mais on l’aime quand même. Elle est très perspicace et même si elle refuse de se l’avouer à besoin du cocon qu’elle forme avec ses copines.

L’histoire en elle-même n’est là non plus pas des plus recherchés mais il faut bien présenter notre jeune femme. C’est chose faite, et avec brio il faut dire puisque c’est un perso haut en couleur mais diamétralement opposé à Jasper.

J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteur utilise la dérision pour justifier son choix scénaristique. De même que le fait qu’Ombe interpelle le lecteur. Ça amène un dynamisme au récit et beaucoup d’humour (encore une fois).

Pour finir je dirais que ce tome est la suite des présentations. Il nous laisse envisager des aventures fortes intéressantes. Et n’oublions pas le troll philosophe ! Rien que pour ça ce tome est génial.

Une petite dédicace à Accrocdeslivres et Secret forbidden world, les filles, je crois que je suis contaminée.  A

L'étoffe fragile du monde 
Érik L'Homme

Persuadé qu’Ombe est en danger, Jasper part à sa recherche avec son compagnon Erglug, un troll à l’humour décapant. Catapultés au Moyen Âge par un sort du mage Siyah, les deux amis devront conjuguer leurs talents pour sortir de cette mauvaise farce !

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Jasper. Stagiaire à l’Association, joueur de Cornemuse, lycéen moyen et mage intelligent mais à l’humour franchement douteux (il faut bien un défaut quand même). Persuadé de partir en mission « sauvetage Ombe » sur son fière destrier (en scooter quoi) notre gringalet va rencontrer un certain Erglug, troll philosophe et empêtré dans un sort fort peu convenable. Entre Jasper et Erglug et c’est la rencontre entre deux grands esprits, au grand désespoir de la famille de ce dernier mais il faut bien l’avouer, cela fait notre grand bonheur.

J’ai une fois de plus dévoré ce, trop petit, roman. Jasper prouve qu’il est puissant (même s’il ne sait pas à quel point et qui pourrait l’aider) et pas uniquement parce qu’il a déjà terrassé un démon et un vampire. Ses certitudes vont être mises en branle et il va se découvrir des amitiés inattendues.

Un vrai régal donc que ce troisième tome. A la rentrée je cours m’acheter la suite avec Ombe. Et attention au retour du jet d’ail ! A

Ah ! Et accessoirement, je ne sais pas pourquoi j’imagine Mlle Rosse comme ça...

Oui je sais…