• Cavalier Blanc : Alice

    La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? "Cela doit être très reposant, parfois, d'être une personne lambda, destituée de toute responsabilité, lovée dans l'ignorance de tout ce qui se joue dans des sphères plus élevées. Pour la première fois, je les regarde avec une sorte de jalousie contenue. La fin du monde, pour eux, se définit par une mauvaise note en latin, déchirer son pantalon au niveau des fesses ou se faire larguer devant tout le monde dans la cour du lycée" - Alice Naulin, Cavalier Blanc.

    J’ai eu beaucoup de mal au départ avec Alice. Surdoué, extrêmement intelligente, asocial et antipathique, je n’ai rien trouvé chez elle qui la rende attachante dans la première partie du roman. Elle prend tout le monde de haut, personne de trouve grâce à ses yeux, les gens sont tous minable et inférieur. Partant de là, j’avoue que j’ai fait une pause pendant ma lecture. Malgré sa nature, elle est l’un des cavaliers de l’apocalypse, je n’ai pas su lui trouver « l’excuse » qui pourrait en découler. Même si l’utilisation de son don est intéressante et totalement amorale, j’ai trouvé ça intéressant. Qui ne rêverait pas d’en faire autant ?

    Arrive la fin de la seconde partie et un nouveau personnage. Ce dernier amène une « humanité » à l’héroïne qui lui manquait jusqu’à maintenant. Elle comprend alors que son don, qu’elle prenait jusque là assez facilement n’est pas si « simple » que ça et s’apparente surtout à une malédiction. Viens ensuite un enchainement d’événements qui vont l’amener vers sa destinée. On ne peut alors pas rester de marbre devant ce qui arrive à Alice. J’ai été très étonné pour un événement en particulier…

    Au final, c’est un livre qu’il m’a surpris dans le bon sens. Si au départ Alice n’avait rien d’engageante, les épreuves qu’elle subit rendent l’héroïne attachante. La fin laisse présager des choses intéressantes. Je lirais la suite avec grand plaisir. A
     Apocalypsis de Eli Esseriam

    Cavalier Blanc : Alice - Parution Octobre 2011
    Cavalier Rouge : Edo - Parution Janvier 2012
    Cavalier Noir : Maximilian - Parution Mai 2012
    Cavalier Pâle : Elias - Parution Mai 2012

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  • La dame sombre

    Au pied d'un cercle de menhirs, une jeune femme aux cheveux et aux yeux couleur corbeau se réveille. Qui est elle ? Elle l'ignore. Ou se trouve t'elle ? Elle va bientôt le découvrir…

    En plein territoire picte, résistant aux envahisseurs romains, une tribu celte recueille la mystérieuse femme. Rapidement, elle va se trouver mêlée au quotidien de ce peuple, à ses légendes, à ses mystères et à ses   désespoirs. Le cercle de pierres sera-t-il la clef qui lui rendra son identité ?

    A moins que ce ne soit le vampire qui la surveille dans l'ombre... 

    En pleine nuit, une jeune femme se réveille aux pieds des menhirs. Elle ignore d’où elle vient, qui elle est, elle ne connaît que son nom Mévéa. Recueilli par un village picte, sa perte de mémoire, son teint pâle et ses cheveux noirs inspirent la méfiance. Est-elle une espionne à la solde des Romains, une envoyée des créatures de la nuit ? Elle-même ignore les réponses à ses questions. Malgré tout elle ne demande qu’à aider au mieux ceux qui l’ont soigné. Alors que les vampires rodent, les ennemis ne sont pas forcément ceux à qui l’on s’attend… 

    Bien loin des vampires des Soupirs de Londres, Ambre Dubois nous offre ici un conte empli de mysticisme. On est plongé aux cœurs des forêts Ecossaises en compagnie de guerriers tatoués aux visages peints. Mévéa est un personnage captivant, elle est en quête d’identité mais s’attache immédiatement à ceux qui l’entourent. Il y a Galen et Brannos, les deux guerriers qui l’ont secouru, Lennia, la jeune guerrière qui d’abord méfiante lui accorde sa confiance et Pradaeg le mage qui la soigne. L’héroïne est entourée d’une aura de mystère, sa volonté d’avancer malgré son amnésie lui donne une force. Son affection pour Galen pourrait paraître rapide mais il n’en est rien. Ce dernier est à la fois sombre et jovial, il est celui qui comprend Mévéa et l’importance de connaitre son passé. Et puis j’avoue, je me suis trouvé une passion soudaine pour les hommes en kilt.  J’aime beaucoup la façon dont se déroule leur histoire. Brannos est le fanfaron de la troupe mais qui, lui aussi a certains secrets. Lennia est un personnage haut en couleur, sa force de caractère en fait une alliée parfaite pour Mévéa. Elle manie aussi  bien l’arc que l’épée, elle pourrait nous réserver des bonnes surprises pour la suite. Morcant, le vampire qui approche Mévéa est loin d’être ce dont il semble être, il est celui qui est le plus disposé à dévoiler le passé de l’héroïne mais cela pourrait être dangereux pour elle.  

    Une fois de plus, l'écriture est fluide, les descriptions sont toujours utiles, les sentiments de l'héroïne sont très bien décrit. La couverture, sublime, est extrêmement fidèle à Mévéa et à une scène en particulier.

    J’ai été captivé par ce roman dont le souffle mystique nous entraine en territoire picte. Faux-semblant, romance, aventure et croyance sont aux rendez-vous. Un mélange qui prend immédiatement, des personnages hauts en couleurs et des rebondissements. Rien n’est facile, un gros coup de cœur. J’attends à présent la suite avec impatience ! A

    Les damnés de Dana

    Tome 1 : La Dame Sombre - Parution Avril 2012
    Tome 2 : Les Brumes du Crépuscules - Parution ???

    Les damnés de Dana d'Ambre Dubois

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  • S’il y a bien un truc qui m’agace, ce sont les romans à l’eau de rose sauce vampire. Mais qu’ont-elles, à la fin, ces amoureuses de Dracula d’opérette ? Ça ne tourne vraiment pas rond chez elles et ça commence à bien faire ; il est grand temps de rétablir la vérité : les vampires n’existent pas. Comment ça, « et s'ils existent ? » ? Eh bien, s’ils existent, je vais m’occuper de leur refaire le portrait, ça changera ! Je vais jeter sur mon blog un pamphlet ; un pamphlet contre les vampires. Et si, par le plus grand des hasards, un certain Hugo Rivoire – un garçon aussi mignon qu’effrayant – décide de me faire fermer mon clapet, il trouvera à qui parler ! Parfaitement ! Sauf que mon petit doigt me dit que je risque de le regretter…

    Après les étoiles de Noss Head, je n’ai pas pu résister à lire un autre roman de Sophie Jomain, il faut dire que ma commande est arrivé à point nommé. A rester dans la jeunesse, j’ai décidé de me pencher sur un certain Pamphlet.

    Notre héroïne, Satine en a marre de voir toutes ses filles énamourées de vampires romantiques. Pour leur ouvrir les yeux, à elles ainsi qu’à sa meilleure amie, elle décide d’ouvrir un blog et d’écrire un pamphlet sur ces créatures aux dents longues. Le pamphlet, disponible ici, m’a franchement fait rire. J’avoue, si on se moque ouvertement de Twilight, forcément, je suis conquise. Mais alors que l’humour pourrait n’être que dans ce pamphlet, il est en fait présent tout le long du roman grâce à l’héroïne. Satine est une jeune fille à qui on s’attache. Avec un père boxer, un sale caractère et ses lunettes, elle est loin d’être le genre passe partout. Elle a un humour caustique, c’est la pro de l’autodérision et n’a pas froid aux yeux. Alors qu’elle subit les brimades des provampires dans son lycée, un groupe bien particulier vient la menacer, voire physiquement, d’enlever son pamphlet.

    A partir de là, j’ai trouvé que le roman tournait un peu en rond. Les menaces, Satine qui refuse de céder, Hugo qui insiste pour qu’elle l’enlève sous peine de grave sanction. Sauf que ça n’arrive pas,  et ça reste comme ça pendant cent pages. Une fois qu’Hugo décide d’agir, c’est franchement plus intéressant. Les choses s’enchainent et c’est impossible de lâcher le bouquin. J’avoue que là encore, comme pour Noss Head, je me suis fait avoir. Je me suis prise d’affection pour notre couple, car ce n’est pas un spoiler, le quatrième de couv’ le dévoile, Hugo & Satine se rapprochent. Mais ni l’un ni l’autre n’a une personnalité simple. Alors qu’Hugo n’a de cesse de répéter à Satine qu’il ne faut pas faire confiance aux vampires, il semble pourtant bien attentionné à son égard. Mais ce n’est pas le cas de tous, elle l’apprendra à ses dépens. Hugo est un personnage tout en ambiguïté, comme je les aime. J’ai aussi apprécié Carla, la meilleure amie de l’héroïne qui partage avec elle sa passion pour la danse, à la fois différente et pourtant similaire de cette dernière. La mère de l’héroïne ainsi qu’Anthony apportent un intérêt au roman.

    En plus de revisiter le mythe du vampire, l’auteure lui rend tout son caractère sensuel et sexuel par le biais de la morsure. J’avoue que c’est une chose qui m’a surprise pour un roman classé en jeunesse mais ça ne m’a pas déplu, bien au contraire. La façon dont les vampires sont organisés est aussi intéressante, tout comme leur manière de vivre.

    Une fois de plus, j’ai été charmé par le style de l’auteure, là encore la romance n’est pas mièvre et les personnages attachants et intéressants. Bref, me voilà une fan officielle de l’auteure (s’il fallait en douter après ma chronique de Noss Head). A

    Pamphlet contre un vampire... de Sophie Jomain


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