• La maîtresse de Rome de Kate Quinn

    Jeune esclave juive soumise aux caprices de Lepida, son arrogante maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer. Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret.

     

    La maîtresse de Rome est un énorme coup de cœur. Pourtant, acheté un peu par hasard chez France Loisirs, c’est la chronique de Julie qui a fait grimper le livre en haut de ma PAL. Et grand bien m’en a pris ! Très loin de mon genre de lecture, j’ai pourtant été immédiatement captivée par l’histoire.

    On suit les aventures de Thea, jeune Juive de 14 ans, esclave auprès de Lepida Pollia. Malgré leur âge identique, elles sont loin d’être semblables. Lepida est belle, arrogante, orgueilleuse et ne pense qu’à s’élever socialement. Thea est cultivée, intelligente, courageuse et n’espère rien de la vie. Mais le destin va faire de Thea la maîtresse de Rome.

    J’ai immédiatement aimé Thea, qu’on découvre avec son fort caractère, qui se révolte à sa façon. Elle tente d’échapper comme elle peut à sa vie en se faisant couler le sang. Ce qui est remarquable c’est qu’on ne prend jamais en pitié Thea. Malgré tout ce qui lui arrive, ce qu’elle subit, malgré ses moments les plus difficiles, et il faut dire qu’ils sont nombreux, j’ai cru bien des fois que Thea ne pouvait pas tomber plus bas. Mais je me suis trompée. A côté de toutes ses épreuves il y a son histoire avec Arius. Arius c’est le gladiateur que convoite Lepida. Mais il est plus intéressé par l’esclave plus que par la maîtresse. J’ai totalement fondu pour lui. Il est bourru et asocial mais tellement touchant. Il n’a connu que la violence et trouve dans les bras de Thea ce bonheur dont il n’a jamais osé rêver. Leur histoire est touchante et tellement belle. Je raffole de leur moments ensemble.

    L’écriture de l’auteure est efficace, les pages s’enchaînent et on ne voit pas le roman défiler. J’ai été très étonnée face aux scènes de sexe très pudiques, on comprend aisément ce qui se passe sans que ça soit détaillé. D’ailleurs vu le contexte ça aurait pu devenir graveleux mais il n’en est rien. Les scènes de violence et de cruauté font face à d’autres remplis d’amour et de tendresse. Les passages dans l’Arène sont tels que je retenais mon souffle, j’ai eu peur pour Arius. Chose intéressante, la narration à la première personne se fait par alternance entre Thea et Lepida. Pour les autres personnages, les hommes, la narration passe à la troisième personne. Pour ne pas perdre le lecteur, le changement de point de vue ou de lieu est indiqué au début de chaque paragraphe. Le roman s’étale sur une longue période, plus de 10 ans. J’ai trouvé ça très intéressant car ça permet d’avoir des évolutions et des changements cohérents.

    A côté du trio de tête un certain nombre de personnages viennent s’ajouter. Marcus, le mari de Lepida, j’ai beaucoup apprécié ce personnage même si je me suis énervé contre lui, face à son aveuglement. Paulinus, je crois que c’est celui qui évolue le plus, Sabine, la jeune fille qui voit tout mais ne dit rien et Vix, le sale gosse attachante. Il y a plein d’autres personnages mais je ne peux pas parler de tous. Je rajouterais juste que je crois n’avoir jamais autant détesté un personnage que Lepida. Si au début de l’histoire ce n’est qu’une gamine énervante, elle devient rapidement une femme dangereuse prête à tout pour arriver à ses fins.

    En conclusion c’est un ENORME coup de cœur. Je n’ai même trouvé un point négatif à relever. J’ai été incapable de lâcher le roman. Les personnages sont attachants ou détestables (c’est selon), l’histoire haletante, l’écriture captivante. Maintenant mon plus gros dilemme c’est de savoir si j’attends la suite chez France Loisirs (qui risque d’être longue à venir) ou si je me jette sur celle en grand format. Parce que bon, j’en veux encore ! 

    La maîtresse de Rome de Kate Quinn

    Empire romain, Ier siècle de notre ère, sous le règne de Trajan. Fougueux et obstiné, le jeune Vix, ancien gladiateur, revient à Rome en quête de gloire. Fille d'un sénateur, l'insaisissable Sabine a soif d'aventure. Tous deux se connaissent depuis l'adolescence, et nourrissent une passion réciproque. Mais si elle aime s'amuser avec le beau Vix, Sabine rêve d'un grand destin ? ce que le garçon ne pourra jamais lui offrir, contrairement à Hadrien, le futur empereur, auquel elle est promise. Alors que Rome se prépare à de grands changements, les deux amants, happés chacun de leur côté par le tourbillon de l'histoire, sauront-ils se retrouver ?

    Je viens de refermer les dernières pages de L’impératrice des sept collines, j’ai l’estomac noué et les larmes aux yeux. Kate Quinn est une conteuse hors norme. Elle a réussi à me captiver avec ses personnages, à m’emmener dans ses contrées lointaines et à me faire vivre des émotions violentes et contradictoires. J’ai oublié que j’étais dans mon salon, j’étais à Rome ou en Dacie, dans les palais impériaux ou sous la tente des légionnaires. J’étais à côté d’un Empereur aimé, d’un soldat ignorant de ses propres désirs, d’une fille de sénateur aventureuse, ou encore d’un jeune homme sans ambition. 

    Ce second tome est différent de La maîtresse de Rome, mais tout aussi addictif. Si l’histoire des parents de Vix avait un contexte très politique, la sienne est surtout une histoire de destinée. La destinée de deux êtres faits l’un pour l’autre mais que le destin et les ambitions vont malmener. Que j’ai aimé la voix de Vix, ce sale gosse devenu un homme terriblement attachant. Il est franc et sans concession. Il aime ou déteste, il est entier, et c’est ce qui lui vaut tellement d’ennuis ou au contraire, lui sauve la vie. Sabine, elle, est une fine tacticienne, elle connaît mieux Vix qu’il ne se connaît lui-même. Sabine désire voir le monde et aider les autres. Ce sont deux fortes personnalités complémentaires. J’ai aimé leurs moments ensemble, furtifs, éphémères mais tellement intenses. Ils sont comme deux aimants qui s’attirent pour se repousser constamment. Et le champ magnétique qu’ils provoquent engendre plus de conséquences qu’ils ne peuvent songer. 

    Une fois de plus, l’auteure allie des scènes d’une cruauté sans nom à d’autres d’une beauté sans égale, ainsi que des personnages détestables à d’autres admirables. Elle manipule habilement ses pions et nous laisse sans voix, la gorge sèche, le ventre serré. Combien de fois ai-je eu envie de jeter mon livre à travers la pièce ? Ou à l’inverse vouloir lui faire un câlin ? Kate Quinn fait ça mieux que personne. Et elle crée toute une pléiade de personnages captivants. Trajan, l’empereur aimé, Titus celui qu’on ne voit pas venir, Julien, Philippe, Simon et le Clou, les amis fidèles de Vix, Faustine, le jeune sœur au visage angélique, Antinoüs, celui qui promet beaucoup, Hadrien, le froid calculateur, Plotine, la mère à l’ambition dévorante et bien d’autres encore. Autant de personnages tous différents et travaillés. Il n’y en a pas un seul qui soit convenu ou prévisible. 

    La fin du roman est déchirante. Une envie de hurler, de pleurer nous saisit tandis qu'on réalise que ce qu'on pensait acquis ne l'est pas du tout. Mais il y a cette prophétie qui plane dans l’air, on ne cesse d’y penser constamment. Elle est là tapie dans un coin et on s’y raccroche de toutes nos forces. Il ne me reste qu’une chose à faire : attendre la suite. Qui n’est pas encore écrite… 

     

    « J’ai servi quatre empereurs. J’ai tué le premier, aimé le deuxième, le troisième été mon ami, le quatrième, j’aurais peut-être dû le tuer aussi. Je m’appelle Vercingétorix et j’ai une histoire à vous raconter. » 

    Lire les premières pages

    Prequel : Les Héritières de Rome - Parution 12 Juin 2014
    Tome 1 : La maîtresse de Rome - Janvier 2012 
    Tome 2 : L'impératrice des Sept Collines - Juillet 2013
    Tome 3 : ??? - En cours d'écriture

    La maîtresse de Rome de Kate Quinn

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  • C'est si bon d'être mauvais...

    SAISON 1.

    À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. À la folie. À la mort. Sachez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé. Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu'au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule... Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ? Le premier tome d'une trilogie qui, à l'instar de la série Dexter, offre aux jeunes adultes l'un de leurs fantasmes : être dans la peau du méchant.

    Présenté au club de lecture, j’ai sauté sur l’occasion pour emprunter ce livre. En effet, les avis étant tellement divergents sur ce roman que je n’avais pas osé l’acheter de peur d’être très déçue. J’ai donc débuté le roman en oubliant tout ce que j’avais pu lire sur son compte, vierge de toute idée. Et j’ai bien fait !

    On découvre Kaleb, jeune homme à la beauté du diable qui utilise sans vergogne ses atouts pour charmer les filles. Il compense le manque maternel par ce semblant d’amour que lui procurent les conquêtes d’un soir. Lorsque le « don » de Kaleb se dévoile il croit devenir fou et ne comprend pas bien ce qu’il lui arrive. Il est un EDV, un Enfant du Volcan, sensible aux émanations d’un volcan Islandais. C’est un ado perturbé qui doit faire face à ses responsabilités. Responsabilités qui sont trop grandes pour ses épaules. A la recherche de ses origines, sans repère et seul il va devoir faire des choix. Et parce qu’il est un ado livré à lui-même, dans la vie comme avec sa capacité d’empathie il va faire les mauvais choix. Je me suis prise d’affection pour Kaleb parce qu’il est perdu et seul. Et ce, malgré ses actions. Lorsqu’il utilise son don, il nourrit la « bête » mais est ensuite pris de remords face à ses méfaits. Il garde une touche d’humanité jusqu’à un certain événement, inévitable puisqu’on le manipule depuis le début.

    Face à Kaleb, un panel de personnages est mis en place petit à petit. Chacun prend sa place et tisse sa toile autour du jeune homme. Le père de Kaleb est désemparé face aux attentes de son fils sur ses origines. Robin son voisin et ami baba cool l’aide tant bien que mal, sa seule oreille compréhensive. Le colonel, chef du groupe SENTINEL est un homme froid et calculateur, prend plaisir à torturer et n’a aucune pitié. Son assistante, plus jeune et moins infaillible se dévoile petit à petit. Lucille la petite amie incapable de se défaire du jeune homme qu’elle a dans la peau. Mais chacun cache quelque chose et Kaleb ne peut faire confiance en personne, pas même en lui-même.

    L’écriture est accrocheuse, instinctive et incisive. L’auteure dépeint les émotions de Kaleb de telle manière qu’on pourrait les faire sienne. On change de personnage sans être perdu et la narration change en fonction dudit personnage. Le roman est découpé en cinq parties, comme les cinq states des capacités d’un EDV, Kaleb va évoluer de la même façon pour un final en apothéose.

    Au fil des pages j’ai rapidement été captivée par l’histoire et les personnages. Je me suis posée beaucoup de questions, sur l’entourage de Kaleb, les intentions des uns et des autres. Impossible de lâcher le bouquin, comme droguée par Kaleb. On ressort en manque, avec l’envie de dévorer la suite et d’avoir les réponses à toutes les questions qu’on se pose encore. C’est une très bonne surprise que ce roman, une fois ma chronique finie je dirais même un coup de cœur car oui, j’en veux encore et je suis toujours avec mes questions dans la tête. 

    Kaleb de Myra Eljundir

    Le mâle dans la peau...

    SAISON 2.

    Magnétique et sensuelle, Abigail est l'arme la plus redoutable du réseau SENTINEL. 
    La jeune succube se nourrit de votre énergie vitale et vous consume dans l'extase. 
    Inutile de lutter : l'attraction qu'elle suscite est irrésistible. 
    Même si faire l'amour avec elle, c'est s'unir à la mort. 

    Kaleb Helgusson est plus dangereux encore, car il porte désormais l'empreinte du Mal. 
    Quand leurs routes se croisent, Abigail a beau le repousser, l'empathe l'attire comme un aimant. 
    Au terme d'un affrontement passionnel sans merci, ils découvriront avec effroi ce que la combinaison de leurs dons peut accomplir. 
    Mais seront-ils capables de maîtriser leurs désirs les plus sombres ? 

    Ce deuxième tome est tout aussi bon, voire meilleur que le premier. On retrouve Kaleb, plus perdu que jamais, parti à la rencontre d’Abigail en Irlande. J’aime toujours autant le jeune empathe, il reste fidèle à lui-même, arrogant, dragueur et blagueur. Mais le personnage qui se détache c’est surtout Abigail. La succube rousse est en grande forme et prête  à tout. Sa première rencontre avec Kaleb est plutôt drôle et leur relation est assez représentative de cette entrée en matière. Elle oscille constamment entre attirance et répulsion. La scène entre Kaleb et Abigail est forte en sensualité. Rien d’étonnant quand on sait la nature de la jeune fille. L’auteure expose des scènes sublimes à d’autres vraiment cruelles. Mais c’est toujours un régal. Je n’ai pas été déçue. On suit l’expédition de Kaleb et des autres d’Enfants Du Volcan qu’il rencontre. Je suis d’ailleurs curieuse de voir ce que réserve l’Américaine.

    L’auteure nous manipule autant que ses personnages, elle nous fait croire à quelque chose pour finalement nous amener sur une autre voie. J’avoue que si j’ai soupçonné certaines choses je me suis totalement fait avoir pour d’autres. A la fin, je ne savais même plus à quoi m’attendre. Et cette fin ! Non mais non ! J’ai eu envie de crier de frustration. On nous lâche une bombe et pouf, c’est la fin. Bref, je veux la suite et vite.

    Kaleb de Myra Eljundir

    Tout est bien qui finit mal...

    SAISON 3.

    La prophétie du volcan prédit l’avènement d’une nouvelle ère, initiée par l’Élu… Or qui, de Kaleb, Abigail, le colonel Bergsson ou encore Mary-Ann bouleversera à jamais le destin des enfants du volcan ? Et si la mort est la clé, tous ne sont-ils pas des morts en sursis ? Seul le Livre du volcan peut apporter des réponses à Kaleb et lui permettre de survivre au volcan qu’il a réveillé. Mais le tenir entre ses mains peut se révéler plus destructeur que tout… Ce dernier tome de la trilogie de Kaleb lève le voile sur une mythologie qui prend racine bien au-delà de ce que vous pouviez imaginer. Plus que jamais, il est question de pouvoir, de sombre passion, de manipulation machiavélique et du parfum sulfureux d’une saga millénaire dont le dénouement pourrait bien vous faire penser que tout est bien qui finit mal.

    J'ai été déconcertée en lisant les premières pages de ce dernier tome. En plus de l'histoire de Kaleb, on découvre le Livre du Volcan. Livre du Volcan qui prend beaucoup (trop?) de place, il représente les trois-quarts de l'histoire. J'avoue, j'ai un gros faible pour Kaleb, et je n'ai pas eu ma dose ! J'aime vraiment ce mauvais garçon à la beauté du Diable. 

    Néanmoins, le Livre du Volcan apporte les réponses à toutes les questions que l'on se pose. Comment tout ça a commencé ? Qui sont vraiment les Enfants du Volcan et les Sentinelles. C'est à travers différentes vies mais un destin commun que l'on découvre les femmes et les hommes imprégnés de la force du Volcan. J'ai été touchée par Hermeda, innocente jeune femme souillée par la jalousie mais aussi par Loki (oui, oui) dont l'esprit libre et farouche va se heurter aux traditions. Chaque personnage du Livre du Volcan est terriblement attachant et extrêmement travaillé.

    L'auteure dévoile son univers ô combien recherché et fantastique. J'ai été captivée par ces histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres pour former un tout. Intégrer la mythologie nordique et la légende du Loch Ness est vraiment habile. Myra Eljundir se permet même de jouer son propre rôle !

    On a droit à un final en apothéose, Kaleb fait face au colonel et Abigail révèle sa vraie nature. Les dernières pages sont haletantes et envoûtantes. Je n'ai pas été déçue, même si j'aurais aimé plus de Kaleb. C'est une série à l'image de son héros, de ses héros : sombre, violente et fascinante. Mais elle porte aussi une once d'espoir et de bonté. L'auteur donne une âme aux personnages et vole la nôtre, mais c'est si bon qu'on en redemande...

     

    Kaleb de Myra Eljundir

    Kaleb de Myra Eljundir

    Kaleb de Myra Eljundir

     

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  • Le tourment des Aurores

    Deux corps pour une seule âme. Impossible selon vous ? C’est pourtant le fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué, mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires.Comme si je n’avais pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais véritable nid à problèmes…Je vous le dis : pas facile de gérer deux existences à la fois !

    La première chose qui frappe à la lecture du Tourment des Aurores, si l’on connait déjà l’auteur pour d’autres romans, c’est sa voix. Une voix bien différente, j’avoue n’avoir ABSOLUMENT pas reconnu Stéphane dans ce texte. Habituellement assez classique dans la forme et le fond, il est ici question de bit-lit et l’écriture va en conséquence. Alors oui, on retrouve parfois certaines tournures de phrases reconnaissables mais l’ensemble du texte est vraiment différent. Et ce n’est pas pour me déplaire ! C’est extrêmement efficace, rempli d’humour et rythmé.

    Le fait d’avoir choisi le Canada, et plus précisément la ville de Toronto est dépaysant. J’ai aimé découvrir cette ville à travers les yeux de l’héroïne. C’est assez inhabituel comme lieu et plutôt bien venu.

    Syldia est une héroïne comme je les aime. Forte en gueule à l’humour décapant, elle est indépendante, insoumise et incapable de faire des économies financières. Plus connue sous le nom de Famine, c’est l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse. Avec ses sœurs, Guerre, Mort et Pestilence, elles ont décidé de se « ranger ». Mais chasser le naturel il revient au galop et Sylvia ne peut survivre sans se « nourrir ». Alors NON, ce n’est pas un vampire, mais la ressemblance est là. Je n’en dirais pas plus pour vous laisser découvrir ça. Mais j’ai beaucoup aimé la façon dont ses besoins sont abordés.

    Desmond c’est le sorcier qui sert de guide à Syldia pour sa nouvelle mission au sein de la Cour des sorciers de Toronto. J’avoue que je ne suis pas fan du personnage. Il est trop versatile pour être vraiment attachant. Par contre, ses capacités qui se rapprochent de l’alchimie m’ont beaucoup plus. Sa relation avec Syldia est trop rapide à mon goût, et la scène de la chambre, sachant les conséquences que cela peut avoir n’est pas vraiment cohérente. Néanmoins il apporte un certain « calme » à Syldia dans les moments délicats. Et j’ai beaucoup aimé la scène dans le jardin.

    Nolhan est clairement inspiré d’Asher de la série Anita Blake. Même physique, même nature, tout aussi séduisant. J’avoue que ça m’a fait sourire de retrouver une référence aussi flagrante à l’une des séries favorites de l’auteur. D’ailleurs, il y a énormément de clins d’œil et de références tant musicales que littéraires mais aussi cinématographiques. C’est toujours un plaisir d’avoir autant de référence à la pop culture.

    Les sœurs de Syldia sont intéressantes mais trop peu exploitées, je voulais en savoir plus sur elles. J’ai apprécié la dynamique qu’elles entretiennent. Chacun ayant une place dans la fratrie. J’ai trouvé intéressant qu’elles n’acceptaient pas toute de la même façon leur « retraite ».

    Samantha, c’est le corps dans lequel l’âme de Syldia s’ancre dans la journée. Je m’attendais à quelque chose de fade comparé à sa vie nocturne mais il n’en est rien. On découvre que Sam est très attachée à sa famille humaine et qu’elle a même une certaine routine apaisante. Son enveloppe humaine canalise la fougue du Cavalier. J’ai trouvé intéressant cette dualité, une âme dans deux corps et jusqu’à quel point la « nature » du corps peut influencer (ou les hormones lol).

    Nathan c’est LE personnage que j’aime le plus. En fait, dès son apparition j’ai eu envie de lui faire un ENORME câlin (tout comme l’héroïne). C’est vraiment un personnage intéressant, il est sombre et en plus de sa vie difficile, cache un lourd secret. On comprend aisément son comportement vis-à-vis de Samantha et on désire plus que tout un rapprochement entre les deux adolescents. J’espère qu’on le reverra dans la suite et qu’il aura une place plus importante car la fin du roman nous laisse un goût d’inachevé à son sujet.

    Je ressors de la lecture enchantée ! Ce livre est une petite bombe, il ne m’a fallu qu’un week-end pour le lire. Alors oui, j’avais deviné pas mal de choses, mais ça ne m’a aucunement gêné. Les personnages et l’univers sont originaux. Une très bonne introduction, j’attends la suite avec impatience ! Je ne peux pas conclure ma chronique sans parler de la couverture qui est sublime. Une fois de plus Miesis fait un boulot splendide et réussit parfaitement à représenter la dualité de l’héroïne. A

    Anges d'Apocalypse de Stéphane Soutoul

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