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Dystopie
Une dystopie - ou contre-utopie - est un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde le lecteur. La dystopie s'oppose à l'utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie en propose un des pires qui soient.
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Par Un bout d ailleurs le 6 Décembre 2015 à 17:32
Quatre cents ans après notre ère, la Terre a été ravagée par un terrible feu nucléaire. Sur une terre appauvrie qui se repeuple à grande peine, un phénomène mystérieux et inexplicable débute : chaque personne naît désormais avec un jumeau. De chaque paire, l’un naît Alpha, physiquement parfait en tous points, et l’autre Oméga, affublé d’une difformité physique plus ou moins marquée. Dans cette société, les Omégas sont discriminés et ostracisés tandis que leurs frères Alphas vivent dans l’opulence en s’accaparant les maigres richesses de la Terre. Or un lien invisible et indéfectible unit les jumeaux, sans qu’on puisse en percer le mystère : où qu’ils se trouvent, et qu’importe la distance qui les sépare, quand l’un des deux meurt… l’autre meurt aussi. Cass est l’une des rares Omégas à être dotée d’un pouvoir de clairvoyance. Alors que son jumeau, Zach, accède aux hautes sphères du Conseil des Alphas, Cass ose faire le pire des rêves possibles : celui d’un monde où Alphas et Omégas sont traités à égalité. Prise au cœur du combat entre le Conseil et la Résistance, Cass va devoir lutter pour survivre et permettre à son rêve de devenir réalité.
Voilà un livre qui m'a très vite intriguée. En effet, le résumé était vraiment accrocheur et, moi qui adore les dystopies, je savais que j'allais être royalement servie.
Et sur ce point, aucun doute. Je ne connaissais pas du tout Francesca Haig, mais j'ai tout simplement adoré le monde qu'elle a su mettre en place. Dès le début on est attiré par Cass mais aussi par cet univers aussi foisonnant que déstabilisant.
C'est en effet une sorte de mélange entre dystopie et fantastique et c'est ce mariage qui m'a énormément emballée. J'ai adoré toutes les idées extrêmement créatives qu'a su mettre en place l'auteur, et elle a réussi à attiser incroyablement ma curiosité.
Les personnages ont une véritable épaisseur. Que ce soit Cass, Zach, ou bien d'autres encore, tous ont une personnalité qui leur est propre et qui permet de les rendre uniques dans leur genre. La relation entre Cass et Zach m'a d'ailleurs touchée à plus d'une reprise ; l'auteur n'hésite pas à mettre en avant des émotions sombres, violentes et très fortes qui marquent immédiatement le lecteur.
Sauf que voilà, les choses sont extrêmement longues à se mettre en place, les rebondissements se font attendre, et j'ai trouvé le rythme de ce livre incroyablement lent. Et c'est ce point là qui m'a gênée dans ma lecture. Car autant j'adorais me plonger dans cet univers qui correspond en tout point à ce que j'adore dans la littérature, autant je m'y ennuyais à chaque fois. Les péripéties qui se produisent réussissaient à regagner mon intérêt, mais une fois celles-ci produites, le rythme retombait comme un soufflet.
Pourtant il y a vraiment matière à faire avec ce monde que dépeint Francesca Haig. Les révélations sont très accrocheuses, et on se retrouve facilement à imaginer cet univers très riche et très intense. Mais l'auteur reste trop en surface la plupart du temps ; il m'est arrivé de m'ennuyer par moment, et j'avais du mal à en reprendre la lecture. Francesca Haig survole les moments qui construisent le récit, mais rentre plus en détail dans des scènes qui paraissent aussi futiles qu'inutiles... Bref, un paradoxe qui m'a autant déroutée que perturbée.
Une trame superbe, des personnages à la hauteur, et un univers détonnant. Le premier tome de Fire Sermon avait vraiment tout pour plaire. Mais malgré ces points forts, le rythme trop lent m'a complètement coupée dans mon plaisir. J'étais à chaque fois dans l'attente, toujours dans cette optique de voir l'histoire s'emballer et les choses sérieuses commencer. Sauf que, dès que cela se produit, le rythme ralentit d'un coup, comme si l'auteur freinait constamment des quatre fers. Résultat : je me suis vraiment ennuyée par moment alors que j'aimais l'univers que je découvrais. Malgré tout, je n'ai pas détesté non plus ; il y a de très bons éléments qui valent la peine de s'arrêter sur ce livre. J'en lirai donc très certainement la suite !
Éditions Hachette - Date de parution : 02 septembre 2015 - Prix : 18 € - 496 pages
Chronique écrite par Alice
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Par Un bout d ailleurs le 27 Juin 2015 à 10:00
USA 2032. Seize ans après qu'un virus mortel a décimé la Terre, hommes et femmes vivent séparés. Ève, 18 ans, n'a jamais quitté l'enceinte de son école. Elle pense qu'un avenir radieux l'attend, jusqu'à ce qu'elle découvre la terrible vérité : les jeunes diplômées sont enfermées dans une clinique ou elles enchaînent les maternités pour repeupler le monde dévasté. Horrifiée, Ève s'enfuit. Commence alors un voyage solitaire et périlleux à travers la Zone, ou elle doit éviter les chiens sauvages et les hommes qui la terrifient. Jusqu'au jour ou elle rencontre Caleb, un jeune rebelle qui gagne peu à peu sa confiance... puis son coeur. Mais dans ce monde ravagé, l'amour est un luxe qu'Ève ne peut se permettre. Sauf à le payer très cher.
Sans être un coup de cœur, ce roman est une lecture efficace qui m’a offert un agréable moment. Ève est une jeune fille qui évolue énormément : elle est d’abord naïve et peureuse à cause de son éducation. Heureusement, elle change et devient intéressante. Sa relation avec Caleb se transforme tout en douceur, elle se méfie de lui, comme de tous les mâles, mais elle va surmonter ses préjugés. J’ai été touchée par leur histoire, elle le laisse se rapprocher d’elle. Toutefois, rien n’est simple dans un monde où les hommes et les femmes ne savent pas comment se comporter les uns envers les autres.
J’ai aimé l’univers créé par l’auteur, la Terre ravagée par la peste, la population décimée. Les enfants survivants, sans parents, sont envoyés dans des camps de travail pour les garçons et dans des « écoles » pour les filles. Ici, pas de zombies ou d’extra-terrestres, les dangers sont bien plus basiques, la survie dans la nature, l’agressivité et la violence des individus. Ève et Arden, la jeune fille qui s’enfuit avec elle, devront se serrer les coudes et être vigilantes. Les deux adolescentes sont loin d’être amies au début de leur fuite, mais elles vont se découvrir mutuellement et se protéger ; une relation touchante s’installe entre les deux orphelines perdues.
La narration est à la première personne, on suit donc le point de vue d’Ève, mais le temps employé, le passé, ne m’a pas permis de rentrer réellement dans le récit, ça m’a laissé une impression de distance, comme si j’étais une spectatrice lointaine.
C’est un roman qui malmène ses personnages constamment, c’est difficile et souvent cruel. L’ensemble est une histoire très sympa dont l’univers est sombre, je lirais la suite avec curiosité.
Éditeur : Pocket Jeunesse - Genre : Dystopie, Histoire d'Amour - À partir de 12 ans - 256 pages - Prix : 16,90 € - Traduit par Hélène Zilberait - Date de parution : 21 mai 2015.
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Par Un bout d ailleurs le 22 Novembre 2014 à 10:00
ENDGAME EST UNE RÉALITÉ. ENDGAME A COMMENCÉ.
Douze jeunes élus, issus de peuples anciens.
L'humanité tout entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d'années.
Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme.
L'un d'eux doit y parvenir, ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques.
Ils ne sont pas immortels.
Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions.
Il n'y aura qu'un seul vainqueur.Une quête survoltée aux quatre coins du globe, menée par la plume nerveuse d'un grand auteur. Addictif !
LISEZ LE LIVRE. TROUVEZ LES INDICES. DÉCRYPTEZ L'ÉNIGME.
IL N’Y AURA QU’UN SEUL VAINQUEUR.
ENDGAME EST UNE REALITE.
ENDGAME A COMMENCE.Malgré un pitch de départ intéressant, Endgame n’a pas su me séduire. Sans savoir exactement pourquoi, je n’ai pas réussi à rentrer dans le roman et à m’attacher aux personnages. L’écriture à la troisième personne est assez impersonnelle, j’ai eu du mal à m’y adapter. Ça m’a empêché de m’identifier et de m’attacher aux personnages. D’ailleurs, le trop grand nombre de protagonistes (treize au total) rend difficile d’identifier chacun d’eux ainsi que de s’y attacher. Lorsque Endgame démarre, le roman prend une tournure catastrophe avec météoriques et morts en séries, l’action arrive enfin. C’est violent, sans pitié et sanglant. Malheureusement, l’action retombe comme un soufflet lorsque chaque joueur part de son côté. Même si deux d’entre eux font équipe il manque beaucoup d’interactions. Sans que le roman me déplaise, je n’y ai pas trouvé un grand intérêt, je m’y suis ennuyée et j’ai abandonné ma lecture. Un petit mot sur l’énigme intégrée au roman : il sera difficile aux non anglophones de comprendre les vidéos et de trouver les indices qu’elles contiennent. En conclusion, c’est un roman qui n’a, pour moi, pas su tenir ses promesses.
Editions Gallimard - Date de parution : 9 octobre 2014 – 544 pages - Prix : 19.90€
Chronique pour Place to be
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