• Cécile Guillot, ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose mais si vous lisez les romans des éditions du petit caveau et des éditions cauchemars, sachez que c'est elle qui a fait certaines couvertures ! Elle a également publié des nouvelles dans différentes anthologie. La demoiselle est multicarte : illustratrice, auteur, photographe, webmaster et anthologiste... Je vous laisse maintenant découvrir l'interview qu'elle a bien voulu m'accorder.

    Audrey : Pourrais-tu te présenter pour les lecteurs ?

    Cécile : Bonjour, je m'appelle Cécile, j'ai 28 ans et je suis passionnée de fantastique depuis toute petite. Je lis beaucoup, et de temps en temps il m'arrive de prendre la plume...

    A : Parle-nous de ta sortie aux éditions cauchemars, « A l'ombre des pleurs ».

    Interview de Cécile GuillotC : « A l'ombre des pleurs » est un recueil de 7 nouvelles fantastiques. La première histoire, « De larmes et de sang », devait en fait être une novella mais comme elle ne fait qu'une soixantaine de pages, j'ai décidé d'y ajouter quelques unes de mes petites histoires déjà écrites. C'est ainsi que cet ouvrage est né. J'y aborde de nombreux thèmes, certains classiques comme les vampires ou les sorcières, et d'autres plus exotiques... Je n'en dirai pas plus pour vous laisser la surprise ! C'est un peu dur de parler de son propre style, mais chacun s'accorde à dire que mes histoires sont assez sombres et poétiques.

    A : Tu as fait des illustrations de couverture pour différents auteurs. Pourquoi ne pas faire toi-même celle de ton recueil ?

    C : Pour mon livre, je voulais la plus belle couverture possible... Je ne me considère pas comme une grande artiste, je suis toujours insatisfaite de mon travail donc il me paraissait logique de me tourner vers un professionnel au talent reconnu. Et puis j'ai vu les illustrations d'Anna Marine et c'était évident : je devais travailler avec elle !

    A : Jusqu'à présent tu as été publié dans des anthologies avec d'autres auteurs. La pression est-elle différente maintenant que tu as un recueil rien que pour toi ?

    C : C'est vrai que je n'ai jamais eu de pression pour les anthologies, « si les gens n'aiment pas mes nouvelles, ils en aimeront sans doute d'autres » pensais-je... Là c'est plus compliqué, s'ils n'aiment pas mes nouvelles... et bien ils auront dépensé leur argent pour rien ! Plus sérieusement, oui cela ne va pas être simple car je ne peux me cacher derrière personne d'autre mais j'anticipe en me disant qu'on ne peut pas plaire à tout le monde (rire).

    A : Comment est venu l'envie d'écrire et celle de l'illustration ?

    C : Pour l'illustration, j'ai toujours dessiné, mais jamais de façon très sérieuse. Ce n'est que sur le tard, après avoir découvert des artistes gothiques comme Victoria Frances, que j'ai voulu vraiment m'améliorer et découvrir d'autres techniques (aquarelle, pastel, ...). Inévitablement, j'ai essayé la photomanipulation et la suite tient surtout du hasard. J'ai gagné des concours, puis ai commencé à recevoir des commandes...

    L'écriture est venue plus tard. En fait j'ai toujours beaucoup lu. Pendant que mes camarades d'école lisaient la bibliothèque rose ou verte, je lisais Stephen King ! Mais je n'ai jamais vraiment essayé d'écrire, et quand j'y pensais, cela me faisait envie tout en m'effrayant. Je ne m'en sentais pas du tout capable ! (exception faite d'un petit essai au CE2, j'avais écrit un recueil de nouvelles d'horreur avec mon amie Séverine, les histoires étaient très mauvaises et pleines de fautes !). C'est à 26 ou 27 ans que j'ai sauté le pas. Le royaume des fées avait besoin de nouvelles et je me suis dit « pourquoi ne pas essayer ? ». Les retours positifs m'ont incitée à vraiment m'y mettre et j'ai décidé de participer à mon premier AT. Comme j'ai réussi cet AT, j'étais encore plus motivée !

    A : Cela a-t-il était difficile de trouver un éditeur pour te faire publier ?

    C : Non ! Je savais que Fabien (Editions Cauchemars) avait beaucoup aimé mon texte pour l'anthologie Momies alors je lui ai envoyé mon manuscrit et 10 jours plus tard il m'a annoncé la bonne nouvelle !

    A : Comment en es-tu venu à travailler en tant qu'illustratrice pour les maisons d'éditions ?

    C : Tout a commencé avec les concours que j'ai remportés et qui m'ont permise de travailler avec des maisons de disques et des groupes. Comme j'adore les livres je voulais faire aussi une couverture, mais à vrai dire c'était juste un rêve que je pensais irréalisable. J'ai envoyé quelques images aux Editions du petit caveau, et j'ai en postées aussi sur leur forum. Stéphane Soutoul a beaucoup aimé et a souhaité que je réalise la couverture du Mal en la Demeure. Après cela, divers éditeur m'ont contactée.

    A : Combien de temps te prend l'écriture ainsi que la correction d'une nouvelle ?

    Interview de Cécile Guillot
    C : Cela dépend, mais je suis assez longue. Je dirais quelques jours pour une nouvelle courte, et un mois pour une nouvelle un peu plus longue et élaborée. En fait j'ai besoin de beaucoup y penser, je me joue les scènes dans ma tête, je m'empreigne de l'atmosphère que je souhaite délivrer avant de passer à l'écriture proprement dite. Du coup, j'écris petit bout par petit bout, et ne fais presque aucune correction derrière.

    A : A quel moment es-tu passé du stade de l'écriture « pour soi » à celui de l'envie d'être publié ? As-tu écris dans l'optique d'une publication ?

    C : En fait, quand j'ai participé à mon premier AT, pour les Editions Argemmios, je ne pensais pas du tout écrire pour être publiée. J'ai fait ça plutôt comme un exercice, un entraînement... Je me suis dit que Nathalie Dau, dont j'admire le travail d'auteur, allait me rire au nez ! Quand j'ai reçu sa réponse positive, j'ai sans doute eu la plus grosse surprise de ma vie. Mais du coup, tous les écrits qui ont suivi ont toujours été dans l'optique d'une nouvelle publication... Je n'ai jamais écrit uniquement pour moi finalement, cependant j'écris pour me faire plaisir, quand un sujet m'inspire.

    A : En plus de ton travail de psychologue, d'illustratrice et aussi celui d'auteur, tu as créé le collectif « Les enfants de Walpurgis ». Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste exactement et comme est venue cette envie.

    C : J'adore les sorcières, et je cherche toujours de nouvelles histoires à lire les mettant en scène. En langue française le choix est assez limité. Je me suis donc dit que faire une anthologie sur mon thème fétiche serait une bonne idée. J'ai contacté quelques auteurs de ma connaissance et le projet est né. Comme notre antho a eu de bonnes critiques et qu'on a bien aimé l'expérience, j'ai proposé que nous sortions une anthologie par an, sur des thèmes variés. Les enfants de Walpurgis, c'est donc Vanessa Terral, Alexis Lorens, Stéphane Soutoul, Angélique Ferreira, Ambre Dubois, Céline Guillaume, Marianne Gellon, Bettina Nordet et moi-même.

    Jusqu'à maintenant c'est moi qui imposais les thèmes (les sorcières, puis la musique) mais pour nos prochains ouvrages, nous voterons. Une fois le thème lancé, chacun travaille dessus, puis m'envoie son texte. Je m'occupe des corrections et j'envoie le tout à Vanessa Terral qui corrige les dernières coquilles et s'occupe de la 4ème de couverture.

    A : Quel est ton secret pour réussir à tout mener de front ?

    C : Je ne sais pas.... Je suis tout le temps occupée, mais j'en ai sans doute besoin ! Et puis j'ai un calepin où je note toutes les choses que je dois faire en rentrant du travail. Bien sûr je n'arrive jamais à tout faire, il faudrait inventer les journées de 48h !

    A : Quel conseil donnerais-tu aux personnes qui souhaitent se faire éditer ?

    C : Je pense qu'il faut vraiment croire à son histoire. L'avoir écrite pour se faire plaisir avant tout, puis ensuite vouloir la partager. La forme est aussi très importante : rechercher les répétitions et les fautes pour envoyer un texte nickel. Ne pas hésiter à faire lire son texte à plusieurs personnes pour déceler d'éventuelles incohérences. Beaucoup lire. Et ne pas se décourager face aux refus.

    A : Quels sont tes passions à part l'écriture et l'illustration ?

    C : J'adore la musique. Depuis plusieurs années, je m'occupe d'un webzine sur le metal (Des filles et des riffs) dans lequel je fais des chroniques et des interviews de groupes. Je viens de m'associer avec un label et je prépare mes propres compilations. Parfois je donne un coup de main pour l'organisation de concerts.

    A : As-tu d'autres projets en préparation ? Si oui, pourrais-tu nous les présenter ?

    C : Je viens de terminer un projet en tant qu'anthologiste/illustratrice. Il s'agit d'une anthologie illustrée intitulée « Dames de lune, Fées des brumes ». J'attends de voir si elle sera publiée.
    Je travaille sur une tétralogie ayant pour thème la sorcellerie et la wicca. Le premier tome est en cours d'écriture, et j'avoue penser déjà à d'autres volumes, mettant en scène mes personnages secondaires.
    Enfin, je viens de créer une revue gothique « Les soupirs de Ligeia », le premier numéro sortira en janvier. Vous y trouverez des articles mais aussi des nouvelles.

    A : Un petit mot pour la fin de l'interview ?

    C : Merci à toi pour cette interview et merci à tous ceux qui me soutiennent et m'encouragent, notamment Vanessa Terral et Stéphane Soutoul. Et puis, bien sûr un grand merci à mes éditeurs Fabien et Nathalie !


    Interview de Cécile Guillot

    Pour lire mes avis :
    - Coeur de cristal (commande)
    - Une Petite fille si attentionnée (commande)

    A paraître :
    - A l'ombre des pleurs (commande)

    Pour plus d'infos sur les autres publications, allez sur son site.

    Pin It

    4 commentaires
  • Clio Kelly et l'éveil de la gardienne

     

    Clio Kelly, 22 ans, est journaliste au journal de l'Opéra. Alors que la vie à Paris est d'un calme olympien, une série de meurtre dévaste le Gévaudan. Ceux-ci sont la réplique exacte des crimes commis entre 1764 à 1767 dans la région.
    Tandis que la jeune femme est envoyée sur place pour enquêter en compagnie de son partenaire, Morgan Chevalier, les meurtres deviennent de plus en plus sanglants et terribles.
    Une fantastique course contre la montre se met en place pour découvrir et arrêter l'homme ou la créature qui se dissimule derrière ces atrocités.

    Après Entre ciel et enfer publié aux éditions Cauchemars, Angélique Ferreira nous livre un second roman qui débute une nouvelle série. La miss réussie le pari de mélanger la mythologie grecque, la bête du Gévaudan, notre monde actuel et bien d'autres choses dont je ne peux pas vous révélé. Les personnages sont intéressants et bien écrits. Clio est tiraillée entre sa vie de mortelle et celle dont elle est la réincarnation, le tourment de notre héroïne est palpable et ça la rend plus « vivante ». Hermès est également un perso que j'adore (non je suis pas fan des perso masculins super torrides), il a de la réparti et se révèle être d'une aide précieuse. Morgan est lui très intriguant, il promet des choses très intéressantes pour la suite. Voilà les trois personnages principaux, il y en a bien d'autres mais je ne veux pas vous gâcher le plaisir de les découvrir. J'ai adoré le passage où l'on découvre un certain vampire. ^^ Le seul petit regret de se roman est le fait que Clio connaisse déjà sa « nature », au vu du résumé je ne m'attendais pas à ça et j'aurais aimé en savoir plus sur cette découverte. Les 150 pages se lisent très rapidement et avec un très grand plaisir. Quelques fautes repérées à droite et à gauche mais rien qui ne m'importune dans ma lecture. La fin est une vraie torture, je veux absolument connaitre la suite ! A


    Vous pouvez retrouver l'interview d'Angélique ici.

    Légende d'Angélique Ferreira

    Légende d'Angélique Ferreira

    Pin It

    19 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires